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mots-nomades de Patrice Favaro - Page 46

  • Princesse Laque... un album épuisé mais toujours très présent

    Mon album Princesse Laque, illustré par Françoise Malaval a beau être épuisé depuis pas mal de temps, il reste toujours d'une brûlante actualité et le nombre d'opérations qui se font encore autour reste considérable. On continue donc à en parler et à le conseiller... même si on ne peut  désormais le trouver qu'en bibliothèque ou en occasion ou encore dans les librairies mais uniquement dans ses traductions arabe, coréenne, catalane ou castillane.

    Ayant récupéré l'intégralité de nos droits, nous en profitons pour lancer à tout éditeur éventuellement intéressé cet appel pour une  réédition!

    Aujourd'hui, c'est la librairie La Pause Voyages qui le recommande.

    La Birmanie, enfin sur la route de la Démocratie...

    Après un long combat pour la liberté de son pays, la Birmanie (dont vingt ans en résidence surveillée!),  Aung San Suu Kyi vient de remporter un siège de député aux élections législatives partielles. Une victoire belle et historique, qui met enfin la Birmanie sur la route de la Démocratie...

    Pour comprendre à quel point cette avancée est historique dans ce pays couvert d'une dictature militaire depuis tant d'années, nous vous proposons de lire l'ouvrage de Ma Thanegi, Birmanie, voyage intérieur. Longtemps engagée aux côtés de Aung San Suu Kyi, elle nous emmène dans son pèlerinage en bus, à travers les routes du Myanmar.

    Et pour expliquer la répression du régime de ce pays aux enfants, Princesse Laque raconte l'histoire d'une jeune fille qui ose décorer des objets en laque destinés au roi d'un seul thème: la souffrance du peuple. Un album touchant sur la liberté d'expression,signé Patrice Favaro et magnifiquement illustré par Françoise Malaval. Une coédition Amnesty International et Syros.

     

  • Revue de Presse

    Une parenthèse dans l'actualité politique.

    Début mars, je participais pour la seconde fois à l'édition 2012 du Prix Littéraire des Collégiens de Haute-Savoie.

    Les élèves du Collège René Lond d'Alby sur Chéran (Haute-Savoie) rencontrent Patrice Favaro

    Le 09/03/2012

    Mardi 6 mars, dans le cadre de leur participation au Prix Littéraire des Collégiens, les élèves de 4e1 ont rencontré Patrice Favaro, auteur du roman Mahout . Cet écrivain voyageur, "citoyen du monde", qui s'est rendu 18 fois en Inde, collecte dans ses "fabriques"  informations, extraits de musique et photographies de ses voyages et restitue ses expériences dans ses romans. Il nous a raconté sa première rencontre avec les éléphants à New Delhi :

    " C'était il y a 20 ans, dans la brume, il faisait encore nuit. Deux éléphants sont sortis du brouillard. J'avais l'impression de rêver, c'était merveilleux. Les 2 mahouts étaient habillés comme des mendiants, c'était curieux... Les éléphants portaient des panneaux publicitaires : ça m'a fait un choc, cette distance entre le rêve et la réalité"

    Patrice Favaro a abordé son travail d'écriture avec beaucoup de simplicité. Riche de ses voyages,  de rencontres multiples,  il a encouragé les élèves à se confronter avec la littérature qui vient d'ailleurs. Selon lui, le roman est un moyen de découvrir le monde, on en sort grandi. Une vision de la littérature partagée par Madame Bernard et la documentaliste, qui vous incitent à emprunter Mahout au CDI.

    Les élèves ont réalisé un entretien à cette occasion .

    L'interview de Patrice Favaro

    Avez-vous toujours été écrivain?

    - J'ai toujours eu envie d'écrire. D'abord, j'ai écrit des articles, puis des pièces de théâtre, et enfin des romans. J'ai commencé à écrire des romans quand j'ai commencé à voyager...

    Voyagez-vous beaucoup?

    - Je voyage beaucoup mais je vais souvent aux mêmes endroits. Je n'aime pas circuler mais j'aime être ailleurs. Rester dans la même ville, me balader, rencontrer des gens... J'ai du faire 18 voyages en Inde. Quand on revient quelque part, on comprend mieux les choses.

    Quand écrivez-vous?

    Sur place, je prends des notes. Je commence à écrire au calme, à la maison. J'habite en montagne, en altitude. J'écris le matin, mais mes histoires me viennent plutôt le soir. On rêve plutôt le soir...

    Comment avez-vous trouvé le nom des personnages, dans Mahout?

    Sid, c'est Siddhartha, un personnage qui ignorait la souffrance. Priya, c'est le nom d'une actrice indienne un peu sexy, qui joue toujours la séducrice, la vamp...


    Qu'est-ce qu'on fait des éléphants dangereux?

    Un éléphant coûte cher et rapporte en même temps beaucoup d'argent. Quand un éléphant est violent, on continue à le faire travailler pour le rentabiliser. Parfois, on le met dans un camp de réhabilitation pour le calmer...

    Comment avez-vous eu l'idée de créer un personnage muet?

    J'écris pour mon plaisir; le travail de recherche et de réécriture, j'aime bien. Un jour, Gilles Deleuze a dit, dans son Abécédaire, "quand on écrit, on devrait donner une voix à ceux qui n'en n'ont pas" A ceux qui ne peuvent s'exprimer, aux enfants, aux opprimés, aux animaux...

    Etes-vous toujours inspiré?

    Je peux laisser mon texte pendant plusieurs semaines pour le mettre à distance. Parfois, ça coince, il faut accepter...

    Vous mettez combien de temps à écrire?

    9 - 10 mois pour Mahout, mais la première fois que j'ai rencontré des éléphants, c'était il y a 20 ans! J'écris pour être lu; je n'ai jamais écrit de journal intime.

    C'est dur de trouver un éditeur?

    Trouver un éditeur peut être difficile, mais pas pour moi. J'ai envoyé mon premier roman à 3 éditeurs différents, j'ai eu un coup de téléphone quelques jours plus tard. Puis, un deuxième. J'ai eu cette chance là.
     
    Je tiens ici à remercier et leurs professeurs pour leur formidable accueil, la déco du CDI était vraiment exceptionnelle et je suis raprti avec un élephany cadeau!

    Réussissez-vous à vivre de l'écriture?

    En France, on touche peu d'argent sur les livres vendus, un an après la vente. Les droits d'auteur ne me permettent donc pas de vivre. Je vis de ce qui entoure le travail d'écrivain, des rencontres avec les élèves, des ateliers d'écriture. Et puis, de temps en temps, je fais un chantier. J'aime les choses manuelles.

    Vous savez, le roman reste un moyen de découvrir le monde extraordinaire! Si vous voulez découvrir l'Inde, vous pouvez lire des livres écrits par des auteurs indiens. Le roman est une porte qui s'ouvre, on en sort plus tolérant, enrichi, et on découvre quelles sont, dans la vie, les choses essentielles...
     
    Je tiens à remercier ici tous ces élèves et les professeurs concernés pour leur formidable accueil, la déco du CDI était vraiment fantastique et je suis reparti avec un superbe élephant cadeau réalisés par deux élèves et qui trône désormais dans mon bureau! Merci encore.
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    De son côté, l'excellent site Bouqu'en stock en date du 2 avril 2012 chronique lui aussi ce même roman Mahout.

    Ce livre nous transporte au cœur de l’Inde. Pauvre et muet, le jeune Sid est vendu comme cornac à Ashraf, le patron cupide et tyrannique d’un lieu sordide où il exploite des éléphants. L’adolescent doit  s’occuper notamment d’un grand éléphant mâle nommé Trishur. Lorsque celui-ci brise violemment ses chaînes sur le tournage d’un spot publicitaire, le jeune mahout est contraint de s’enfuir pour échapper à la colère de son patron. Commence alors pour lui une nouvelle vie dans un camp de protection et de sauvegarde des éléphants. Ce roman d’aventures dénonce les conditions de vie épouvantables des éléphants et de leur mahout. Le personnage de Sid est plein de bon sens, de sensibilité et d’humanité. Ce roman nous fait découvrir l’Inde actuelle entre tradition et modernité. Patrice Favaro, grand connaisseur de ce pays, a réussi là une livre plein d’actions et d’émotions


  • Qu'ils crèvent les auteurs: note de synthèse

    Je ne peux que conseiller la synthèse suivante sur la forfaiture que constitue la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012  (passée à la sauvette en toute fin de session parlementaire)  « relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle ». Ce honteux coup fourré est dû à Frédéric Mittérand, ultime  coup de poignard dans le dos des auteurs avant (on espère!) qu'on ne l'éjecte définitivement du Ministère de la Culture qu'il aura eu tout loisir de transformer en celui de l'a-culture, il est vrai si chère à son mégalomane de président. 

    L’exploitation numérique des livres indisponibles :que reste-t-il du droit d’auteur ? par Franck Macrez, Maître de conférences,
    Centre d’études internationales de la propriété intellectuelle (CEIPI), Université de Strasbourg

    (le pdf se charge ici)

  • Deux journées à Malaucène

    Françoise Malaval et moi-même venons d'animer deux belles journées d'atelier de carnet de voyage imaginaire avec les enfants de l'école primaire à l'invitation d'Isabelle Chaval, du Centre de Loisirs, des enseignantes et de Grain de Lire.

    L'occasion de constater une fois de plus que la magie de la création par le livre et les rêves de voyage se conjuguent à merveille pour les enfants.

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    On peut retrouver les photos de ce passage vers l'Ailleurs des voyages imaginés sur le blog de Grain de Lire ici

  • Qu'ils crèvent les auteurs: vers un abandon de parternité ?

    Je rappelle que ce motif récurrent de "Qu'ils crèvent... " est un hommage à Tadeuz Kabntor, voir ici ce billet précédent.

    Le droit d'auteur au sens moral du terme garantit la paternité sur le texte

    Il ne faut pas oublier que le droit moral recouvre d'une part les prérogatives d'ordre patrimonial ou pécuniaire - c'est le sens habituel de droit d'auteur -  et, d'autre part, les prérogatives d'ordre moral. Or, c'est bien sûr de cela dont il s'agit dans ce débat. Le droit moral, à savoir le droit de paternité, de divulgation, de retrait et le droit au respect de l'oeuvre doit reste primordial : imprescriptible et inaliénable comme c'est le cas aujourd'hui depuis la loi de 1957. Le priver de ce caractère inaliénable, c'est remettre en cause le lien de filiation entre une oeuvre et son auteur. C'est la mort de l'auteur.

    On sait à quel point le statut de l'auteur est fragile aujourd'hui, sur le plan économique (donc, eu égard au droit patrimonial) ; si, en plus,  le droit moral de l'auteur peut être transmis à un tiers, par exemple l'éditeur ou l'investisseur, c'est la figure de l'auteur qui disparaît, indépendamment même des questions de rémunération. Ce serait une régression totale, un retour au systéme des privilèges aboli avec la Révolution et qui permettait aux éditeurs de devenir des propriétaires à part en tière de l'oeuvre, l'auteur le leur ayant abandonné contre une somme forfaitaire. Le livre est une propriété, certes, mais immatérielle, et l'auteur doit toujours pouvoir être reconnu comme son origine incontestable.


    Ma réaction:

    Tout à fait, c'est bien de cela qu'il s'agit et c'est cette filiation qui est souterrainement mise en cause. La raison? Faire de l'auteur, me semble-t-il, un simple et anonyme intervenant œuvrant pour une part seulement à la réalisation d'un produit numérique dont il ne sera plus qu'un contributeur (au mieux salarié, mais plus souvent encore pigiste) parmi une multitude d'autres. Qu'on observe ce qui se passe dans le domaine du multimédia et des jeux pour en avoir une idée. Hélas! Il suffit pourde consulter quelques forums de graphistes et d'artistes en ce domaine pour constater que c'est l’esclavage, ou presque!

  • Réflexion de saison

    Une citation de saison de Deleuze dans Ça ira quand même :

    «La bêtise n'est jamais muette, ni aveugle. Si bien que le problème n'est plus de faire que les gens s'expriment, mais de leur ménager des vacuoles de solitude et de silence à partir desquelles ils auraient enfin quelque chose à dire. Les forces de répression n'empêchent pas les gens de s'exprimer, elles les forcent au contraire à s'exprimer.»

  • Salon du Livre de Paris

     Toujours le même plaisir à retrouver l'ami Jean-Yves Loude pour un débat autour de la littérature de voyage pour la jeunesse dimanche dernier au salon du Livre de Paris. Jean-Yves présentait son beau livre Les poissons viennent de la forêt, était également présente l'auteure Amandine Penna.

     

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  • Rencontres en Arles

    Ce 14 mars.  En compagnie de Philippe Godard et à l'invitation de la section d'Arles de Ligue des Droits de l'Homme animée par François Otto, nous avons rencontré les élèves de seconde du Lycée Pasquet à propos de notre ouvrage "Tina, Simon, Rachid et la politique".  Une pénible impression de résignation perçue chez ces élèves face à la politique et à sa capacité de changer le cours des choses.  On comprend mieux après pareille rencontre les taux d'abstention record  constatés lors des derniers scrutins: un sentiment de désillusion, une méconnaissance des moyens d'action politique et la passivité qui en résulte. Une chose paraît cependant  évidente au regard de cette situation:  cela n'est pas un effet du hasard, nous sommes bien devant une  stratégie visant à la captation du débat politique au profit d'une minorité, celle des grands médias et des grands partis prétendument représentatifs. Et du rapport de force que cette "occupation de l'espace démocratique" sous-tend.

    Un exemple criant de vérité nous a d'ailleurs été donné lorsque les élèves se sont mis à critiquer durant le débat certains dysfonctionnement de l'institution scolaire (le peu d'écoute accordée aux délégués de classe par exemple à propos d'un problème pédagogique), la réponse des "autorités" ne s'est pas fait attendre: irruption dans le débat qui pourtant avait tant peiné à démarrer du représentant de l'établissement : "Stop! vous n'êtes pas là pour parler de ça!"

    En gros, le discours de certains adultes face aux jeunes se résume à une caricature d'expression démocratique: " Exprimez-vous... mais pas sur les sujets qui fâchent!"

     

    Ecrivain politique jeunes from ML Actu on Vimeo.

     

    Le soir même, le débat a continué avec des adultes et des jeunes à la Librairie Actes Sud du passage Méjean. Là aussi, l'occasion de constater qu'on se trouve toujours confronté à l'ultime tabou qu'est la politique dès lors qu'on entend s'adresser aux jeunes sur ce sujet.

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    François Otto, Patrice Favaro, Philippe Godard (photos F. Malaval)