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Revue de Presse

Une parenthèse dans l'actualité politique.

Début mars, je participais pour la seconde fois à l'édition 2012 du Prix Littéraire des Collégiens de Haute-Savoie.

Les élèves du Collège René Lond d'Alby sur Chéran (Haute-Savoie) rencontrent Patrice Favaro

Le 09/03/2012

Mardi 6 mars, dans le cadre de leur participation au Prix Littéraire des Collégiens, les élèves de 4e1 ont rencontré Patrice Favaro, auteur du roman Mahout . Cet écrivain voyageur, "citoyen du monde", qui s'est rendu 18 fois en Inde, collecte dans ses "fabriques"  informations, extraits de musique et photographies de ses voyages et restitue ses expériences dans ses romans. Il nous a raconté sa première rencontre avec les éléphants à New Delhi :

" C'était il y a 20 ans, dans la brume, il faisait encore nuit. Deux éléphants sont sortis du brouillard. J'avais l'impression de rêver, c'était merveilleux. Les 2 mahouts étaient habillés comme des mendiants, c'était curieux... Les éléphants portaient des panneaux publicitaires : ça m'a fait un choc, cette distance entre le rêve et la réalité"

Patrice Favaro a abordé son travail d'écriture avec beaucoup de simplicité. Riche de ses voyages,  de rencontres multiples,  il a encouragé les élèves à se confronter avec la littérature qui vient d'ailleurs. Selon lui, le roman est un moyen de découvrir le monde, on en sort grandi. Une vision de la littérature partagée par Madame Bernard et la documentaliste, qui vous incitent à emprunter Mahout au CDI.

Les élèves ont réalisé un entretien à cette occasion .

L'interview de Patrice Favaro

Avez-vous toujours été écrivain?

- J'ai toujours eu envie d'écrire. D'abord, j'ai écrit des articles, puis des pièces de théâtre, et enfin des romans. J'ai commencé à écrire des romans quand j'ai commencé à voyager...

Voyagez-vous beaucoup?

- Je voyage beaucoup mais je vais souvent aux mêmes endroits. Je n'aime pas circuler mais j'aime être ailleurs. Rester dans la même ville, me balader, rencontrer des gens... J'ai du faire 18 voyages en Inde. Quand on revient quelque part, on comprend mieux les choses.

Quand écrivez-vous?

Sur place, je prends des notes. Je commence à écrire au calme, à la maison. J'habite en montagne, en altitude. J'écris le matin, mais mes histoires me viennent plutôt le soir. On rêve plutôt le soir...

Comment avez-vous trouvé le nom des personnages, dans Mahout?

Sid, c'est Siddhartha, un personnage qui ignorait la souffrance. Priya, c'est le nom d'une actrice indienne un peu sexy, qui joue toujours la séducrice, la vamp...


Qu'est-ce qu'on fait des éléphants dangereux?

Un éléphant coûte cher et rapporte en même temps beaucoup d'argent. Quand un éléphant est violent, on continue à le faire travailler pour le rentabiliser. Parfois, on le met dans un camp de réhabilitation pour le calmer...

Comment avez-vous eu l'idée de créer un personnage muet?

J'écris pour mon plaisir; le travail de recherche et de réécriture, j'aime bien. Un jour, Gilles Deleuze a dit, dans son Abécédaire, "quand on écrit, on devrait donner une voix à ceux qui n'en n'ont pas" A ceux qui ne peuvent s'exprimer, aux enfants, aux opprimés, aux animaux...

Etes-vous toujours inspiré?

Je peux laisser mon texte pendant plusieurs semaines pour le mettre à distance. Parfois, ça coince, il faut accepter...

Vous mettez combien de temps à écrire?

9 - 10 mois pour Mahout, mais la première fois que j'ai rencontré des éléphants, c'était il y a 20 ans! J'écris pour être lu; je n'ai jamais écrit de journal intime.

C'est dur de trouver un éditeur?

Trouver un éditeur peut être difficile, mais pas pour moi. J'ai envoyé mon premier roman à 3 éditeurs différents, j'ai eu un coup de téléphone quelques jours plus tard. Puis, un deuxième. J'ai eu cette chance là.
 
Je tiens ici à remercier et leurs professeurs pour leur formidable accueil, la déco du CDI était vraiment exceptionnelle et je suis raprti avec un élephany cadeau!

Réussissez-vous à vivre de l'écriture?

En France, on touche peu d'argent sur les livres vendus, un an après la vente. Les droits d'auteur ne me permettent donc pas de vivre. Je vis de ce qui entoure le travail d'écrivain, des rencontres avec les élèves, des ateliers d'écriture. Et puis, de temps en temps, je fais un chantier. J'aime les choses manuelles.

Vous savez, le roman reste un moyen de découvrir le monde extraordinaire! Si vous voulez découvrir l'Inde, vous pouvez lire des livres écrits par des auteurs indiens. Le roman est une porte qui s'ouvre, on en sort plus tolérant, enrichi, et on découvre quelles sont, dans la vie, les choses essentielles...
 
Je tiens à remercier ici tous ces élèves et les professeurs concernés pour leur formidable accueil, la déco du CDI était vraiment fantastique et je suis reparti avec un superbe élephant cadeau réalisés par deux élèves et qui trône désormais dans mon bureau! Merci encore.
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De son côté, l'excellent site Bouqu'en stock en date du 2 avril 2012 chronique lui aussi ce même roman Mahout.

Ce livre nous transporte au cœur de l’Inde. Pauvre et muet, le jeune Sid est vendu comme cornac à Ashraf, le patron cupide et tyrannique d’un lieu sordide où il exploite des éléphants. L’adolescent doit  s’occuper notamment d’un grand éléphant mâle nommé Trishur. Lorsque celui-ci brise violemment ses chaînes sur le tournage d’un spot publicitaire, le jeune mahout est contraint de s’enfuir pour échapper à la colère de son patron. Commence alors pour lui une nouvelle vie dans un camp de protection et de sauvegarde des éléphants. Ce roman d’aventures dénonce les conditions de vie épouvantables des éléphants et de leur mahout. Le personnage de Sid est plein de bon sens, de sensibilité et d’humanité. Ce roman nous fait découvrir l’Inde actuelle entre tradition et modernité. Patrice Favaro, grand connaisseur de ce pays, a réussi là une livre plein d’actions et d’émotions


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