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mots-nomades de Patrice Favaro - Page 47

  • Qu'ils crèvent les auteurs: les causes et les premiers effets

     Dans la revue de presse culturelle d'Antoine Guillot sur France Culture

    Faut-il encore protéger le droit d'auteur ?

    Le piratage via Internet ne concerne pas que la musique, le cinéma ou les séries télévisées. “Bien connue des deux côtés des Pyrénées, la romancière espagnole Lucia Etxebarria a [ainsi] fait sensation en annonçant, le 19 décembre, sur sa page Facebook, qu’elle abandonnait l’écriture et était à la recherche d’un nouvel emploi, a-t-on appris dans le Monde. La raison ? « Etant donné que le téléchargement illégal de mes livres dépasse leurs ventes, je vous annonce officiellement que je ne publierai pas d’autres livres avant un long moment », explique l’auteur d’Amour, Prozac et autres curiosités. A l’automne, elle a publié chez son éditeur espagnol Planeta son dernier roman, El Contenido del Silencio, titre qui paraîtra au printemps 2012 aux éditions Héloïse d’Ormesson. Or son livre a été massivement piraté par des internautes qui le téléchargent sur des sites présents hors des frontières espagnoles, certains installés au Belize, a-t-elle confié au quotidien britannique The Guardian.

    La suite à lire ici

    ou à écouter ci-dessous


  • Qu'ils crèvent les auteurs: ailleurs ça ne vaut pas mieux!

    Le droit d'auteur s'éteint dans le confort et l'indifférence

    extraits de l'article paru dans La Presse

    Il y a un drame qui se joue actuellement à Ottawa et qui passe totalement inaperçu! De quel drame s'agit-il? De l'adoption accélérée du projet de loi sur le droit d'auteur qui, sous couvert de mettre la protection intellectuelle canadienne au diapason de l'ère numérique, s'affaire à rendre gratuits des dizaines de types d'utilisation. Adieu juste rémunération des créateurs, adieu capacité collective à innover, adieu diversité culturelle.


    Bonjour les copier-coller

    Avec le projet de loi actuel, signaler qu'une oeuvre est sous droit sur une page Internet ne sera plus suffisant pour empêcher son utilisation, pas même le symbole de copyright; encore faudra-t-il que l'avis soit visible, et ce qui sera jugé visible sera déterminé plus tard par règlement ou soumis aux tribunaux. Bonjour les copier/coller, le plagiat les difficultés d'évaluation des étudiants !

    Et on pourrait ainsi continuer avec d'autres mesures. Entre autres, les verrous numériques qui se déverrouillent de plus en plus rapidement et qui sont inapplicables au livre papier, à la capture d'écran ou à la transmission wi-fi, bref qui ne font pas le poids face aux 40 nouvelles utilisations permises, en plus de nuire à l'accessibilité. Entre autres, les contenus générés à même des oeuvres protégées et diffusés par les utilisateurs (clause YouTube) qui feront circuler des oeuvres ou extraits d'oeuvres tronquées, dénaturées et non identifiées, aux métadonnées fausses, incomplètes ou carrément absentes, et ce au détriment du droit des créateurs à l'intégrité de leurs oeuvres.

    Résultat ? Les créateurs ne sauront plus qui numérise leurs oeuvres, combien de formats numériques ont été créés, sous quels formats circulent leurs oeuvres, avec quelles identifications, et une quasi-impossibilité pour les producteurs et les éditeurs de faire respecter les droits moraux de leurs créateurs.


    l'article complet de La Presse LeSoleil  ici

  • Qu'ils crèvent les auteurs: les chiens de garde

    De tout temps, il s'est trouvé des littérateurs pour défendre bec et ongles non pas leur liberté mais les intérêts de ceux qui les protègent et les nourrissent à cet effet. Pierre Assouline est-il de ceux-là? Dans un article, P.A règle ses comptes avec Delfeil de Ton (voir l'artice de DdT ici) et il le fait en s'essuyant les pieds sur le droit moral des auteurs et en vantant sans le moindre argument crédible la nouvelle loi qui les en prive. Avec mauvaise foi, contre-vérité et souverain mépris. Il nous fait de plus une belle démonstration de flagornerie envers ceux qui tiennent la laisse:

    "Quelque chose comme un braquage. On n'eût pas imaginé Frédéric Mitterrand en chef de gang, mais au train où vont les choses, allez savoir"

    Chef de gang, non il faudrait à celui-là un courage qui lui fait défaut, mais nous connaissons par ailleurs l'éthique du personnage (ses années de dolce vita tunisienne sous Ben Ali), quand à son art de la compromission... on a pu en avoir une idée assez claire...  en le voyant accepter de devenir ministre de Sarkozy....

    "C'est pourtant une initiative parée de bonnes intentions, avec l'appui tant de la Société des gens de lettres que du Syndicat national de l'édition, mais que des auteurs repoussent des deux mains en prévenant : "Touchez pas au grisbi !"


    Ce mensonge est doublé d'une lourde dose de mépris ! Voilà les auteurs (dont je suis avec à peine mon petit SMIC les années fastes), transformés en maffieux assis sur leur tas d'or par M. Assouline. Pas un mot sur ce qui a été avancé par les auteurs: avant tout le fait qu'ils étaient d'abord dépossédés moralement de leurs oeuvres... mais moralement est sans doute un vocable trop peu utilisé par P.A... Quant à ses amis du SNE qui le publient (tiens, comme c'est bizarre... Gallimard, pour qui cette loi semble avoir été pondue tout particulièrement!), et ceux de la SGDL (qui s'apprête à tirer son épingle toute personnelle du jeu en mettant la main sur une future société de redistribution qui lui permettra d'empocher un joli pactole pour son fonctionnement....) Monsieur P.A. préfère courageusement ne pas faire mention du "grisbi" qui sera le leur sur ce coup-là.

    Vous pouvez vous rendre compte ici même de la prose de P.A.... aflligeante de malhonnêteté intellectuelle.


    Pour avoir une bouffée d'air pur, on pourra lire ici la réponse que lui adresse Lucie Chenu, membre du collectif "Le droit du serf"

  • Le livre numérique... un gadget capitaliste

    Jonathan Franzen :

    « La technologie que j'aime, c'est l'édition livre de poche américaine de Freedom [NdR : son dernier livre]. Je peux renverser de l'eau dessus, et elle continuera à ‘fonctionner', donc, c'est une technologie assez bonne. Et en plus, cela fonctionnera encore très bien dans dix ans. Donc pas étonnant que les capitalistes la déteste. C'est un mauvais modèle économique.»

    dans the Telegraph

  • Qu'ils crèvent les auteurs: truanderie magnifique!

    La plume claire et tranchante de Delfeil de Ton dans BibliObs nous dit et résume clairement le mauvais coup dont les auteurs ont été les victimes (pour un petit nombre d'entre eux "victimes consentantes" il faut bien le dire).

    Extraits:

    Bonjour l'arnaque. L'affaire avait été soigneusement dissimulée. Quels auteurs savaient que le sort de leurs livres se jouait au Parlement? Que le droit d'auteur, inaliénable, était remis en cause? Encore aujourd'hui, quand la loi n'a pas encore été promulguée (*), que les décrets d'application ne sont pas parus, qui connaît le texte voté par l'Assemblée nationale le 22 février? Voici, en gros. La Bibliothèque scanne 700 000 livres et, à mesure de leur scannage, leurs auteurs ou leurs ayants droit, non prévenus directement, auront six mois pour s'opposer à leur mise en vente auprès d'une société SPRD (de perception et de répartition des droits) qui assurera «paritairement» une rémunération aux auteurs et aux éditeurs d'origine.

     

    Truanderie magnifique car ces éditeurs d'origine, et pour cause, ne détiennent pas les droits numériques de la quasi -totalité des ouvrages publiés au vingtième siècle. Ils n'ont donc pas à toucher un centime là-dessus mais voici que cette loi dépossède les auteurs pour engraisser les éditeurs, lesquels, on s'y attendait, se félicitent d'une législation à l'élaboration de laquelle ils viennent si discrètement de participer.Il y a mieux. Un ouvrage épuisé, quand c'est du fait de l'éditeur, ne lui appartient plus. Il appartient exclusivement à son auteur. Lequel le réédite si ça lui chante, rien de plus aisé sur Internet, ce n'est pas à des fonctionnaires d'en décider et de le faire à sa place. Un auteur gère sa carrière et sa production comme il l'entend. Le voilà privé de cette autonomie indispensable.

     

    Lire l'article en entier ici, tout y est dit. Reste à mettre en oeuvre la résistance!

  • Rencontres avec des élèves à Clerval dans le Doubs

    7 février 2012

    Un écrivain rencontre les collégiens de Clerval

     

     

    Les élèves de 3e du collège de Clerval et leur professeur de lettres ont publié un article qu'ils ont rédigé à l'occasion de ma venue au collège. Voici donc, leur texte et une photo. Merci à eux !


    Patrice Favaro, un auteur au grand coeur

    Mardi 7 février, Patrice Favaro, auteur de romans et d’albums pour la jeunesse, invité par l’association Croqu’Livres, a rendu visite aux élèves de 3e du collège de Clerval. L’occasion pour eux d’échanger avec l’écrivain sur les différents livres publiés.

    Patrice Favaro est un écrivain voyageur, auteur de nombreux ouvrages, qui aime bien rencontrer des élèves pour connaître leurs avis, leurs ressentis sur ses livres : « J’écris des histoires parce que j’ai besoin d’écrire des histoires, […] pour qu’elles soient lues, entendues, vues. »
    Passionné par l’Inde, il trouve son inspiration en voyageant, dans les faits réels. Le mélange des choses fortes, belles ou horribles, bonnes ou mauvaises, lui « mettent la tête en ébullition ».
    Les élèves de 3e A, encadrés par M. Benzal, professeur de français, et Mme Vadam, documentaliste, avaient préparé sa venue par petits groupes qui ont confectionné maquettes, objets et affiches sur les livres qu’ils avaient lus.

    Au fil des questions, les élèves ont pu découvrir un homme pédagogue et sincère, qui leur a fait partager aussi son humour et sa bonne humeur ; Elodie s’enthousiasme : « il cherche à nous faire passer des émotions, à nous faire réagir, ce qui est super ! »
    Les élèves ont pu réagir sur des photos prises en Inde, créant un véritable dialogue entre les cultures. Parce qu’au final, le voyage est-il réservé à l’excursion ou à la découverte d’autres perceptions de la vie ?
    « Cet après-midi a été enrichissant pour notre classe et nous en remercions monsieur Favaro » conclut Anne-Laure.

    Signature du texte : Les élèves de 3e A.

  • Qu'ils crèvent les auteurs: ça croustille!

     

    Pourquoi la loi sur les "livres indisponibles" devrait indigner les auteurs, article de Guillaume Champeau sur Numérama.

    Article très bien documenté dont je tire deux citations:

    Un membre du personnel des bibliothèques à la Bibliothèque Nationale de France:

    "Je trouve assez croustillant qu’un système rejeté par la justice américaine car trop attentatoire à l’esprit du droit d’auteur soit implanté par la loi au pays de Beaumarchais, nonobstant le fait qu’il provoque un renversement complet du principe de l’autorisation préalable."

    Une source proche du dossier:

    "Tout cela a été conçu dans le secret, au point que même les membres du Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique (CSPLA), missionnés pour travailler sur la proposition de directive européenne sur les oeuvres orphelines, n'ont pas eu communication de ces travaux préparatoires ... à l'exception bien sûr de ceux qui en étaient partie prenante!"





  • Même la presse anglaise en parle... et elle n'est pas tendre!

    Suite du feuilleton sur la loi inique qui, prétendant protéger les droits des auteurs d'ouvrages parus avant 2001, met en fait les auteurs complètement hors du jeu (voir posts précédents), la presse anglosaxonne s'en mêle... et elle n'est pas tendre .

    Extrait:

    "Quelques-uns des pires pirates dans le monde sont les états nationaux. La semaine dernière la France a adopté une loi qui permet à l'état de s'emparer des doigts d'auteur concernant les ouvrages parus avant 2001. Les auteurs n'auront que six mois pour s'y opposer, faute de quoi ils perdront leur droit moral et la possibilité de déterminer le prix de leur travail".

     

    Lire l'artile en anglais et en entier ici

    France: All your books are belong to us

    .

    Certes la loi est un peu plus complexe - et c'est bien là le premier de ses nombreux défauts- mais on peut cependant confirmer sans peine qu'elle risquera très vite de s'avérer en tous points aussi "nocive" que l'article de the A Register le laisse entendre.

    Merci à Sara Doke pour sa veille et l'alerte sur cet article.


    Lire cet article-là aussi! En gros il n'y a que chez nous que cette loi est synonime d'équité... les Britishs ne s'y trompent pas eux!

    France Guillotines Copyright

    "There will be a price to pay for all this, of course: a cultural and political price. French authors are already showing that they are not prepared to accept this law meekly. I do not know whether publishers or politicians have thought through the consequences of outraging very large numbers of authors."


    Du côté de The French speaking Libre Software Users' Association les choses paraissent claires également, à lire aussi ceci:

    The French Senate proposes to legalize piracy of the French 20th century printed heritage


    Ce qu'on peut faire ? Eh bien! ce n'est pas gagné d'avance, c'est le moins que l'on puisse dire, dans une démocratie où tous les aspirants à présider prétendent donner la parole.. au peuple alors que....

    Le contrôle des lois non- promulguées

     

    Jusqu'à la loi constitutionnelle du 29 octobre 1974, seules les quatre plus hautes autorités de l'Etat avaient le droit de déférer au Conseil, avant sa promulgation, une loi définitivement adoptée par le Parlement : le Président de la République, le Premier ministre, le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat. La révision de l'article 61 de la Constitution a étendu cette prérogative à 60 députés ou 60 sénateurs. Le Conseil constitutionnel doit statuer dans le délai d'un mois.

     

    À ce jour, les citoyens ne peuvent donc saisir, ni directement ni indirectement, le Conseil constitutionnel de la constitutionnalité d'une loi avant sa promulgation.

     

    Le contrôle des lois déjà promulguées : la question prioritaire de constitutionnalité

     

    Toutefois, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a introduit dans la Constitution un article 61-1 qui crée la question prioritaire de constitutionnalité. Cette réforme ouvre aux citoyens le droit de contester la constitutionnalité d'une loi promulguée à l'occasion d'un procès. Le juge transmet la question prioritaire de constitutionnalité à la Cour de cassation ou au Conseil d'État. Le Conseil constitutionnel peut en être saisi par le Conseil d'Etat ou la Cour de cassation. Il doit statuer dans le délai de trois mois.
    La loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009 relative à l'application de l'article 61-1 de la Constitution, complétée par le décret n° 2010-148 du 16 février 2010, a défini l'architecture du dispositif juridictionnel et les principales règles de procédure selon lesquelles le Conseil constitutionnel pourra être saisi de questions prioritaires de constitutionnalité soulevées à l'occasion des litiges noués devant les deux ordres de juridiction.

     

  • Cette nouvelle loi est une usine à gaz! Puisqu'on vous le dit!

    Numérisation des oeuvres indisponibles: «Cette nouvelle loi est une usine à gaz»

    Guillaume Sauvage Je suis partagé sur ce texte. La volonté de rendre accessible des œuvres, c’est louable, et ça s’inscrit pleinement dans la «tendance WikiLeaks», selon laquelle internet permet de tout savoir, et d’avoir accès à tout. Mais cette nouvelle loi, dont le texte est très complexe, apparaît comme une usine à gaz qui contredit un certain nombre de principes élémentaires du droit d’auteur.

    Retrouvez l'intégralité de l'article sur BibliObs  d'hier ici

     

    Et si vous voulez avoir une idée de comment le marché du numérique se contrefout des auteurs et de leurs droits c'est ici!

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  • Qu'ils (ne) crèvent (pas) les auteurs!

    L'ami Philippe Godard m'écrit, avec son enthousiasme habituel et son énergie inépuisable, il nous ouvre quelques portes. Alors que chez certains auteurs le découragement (désespoir même) fait son oeuvre, alors que chez d'autres la trouille de voir son nom inscrit sur une liste noire par les grands groupes éditoriaux commence déjà à les faire battre en retraite, Philippe nous invite à voir les choses autrement: la  lutte continue!

    Bravo Patrice pour cet éclairage ! Le problème est d'importance : cela révèle un mépris absolu pour ceux qui travaillent à la culture depuis "le bas" (en gros, tous ceux qui ne traînent pas dans les salons mondains de Saint-Germain-des-Prés, pour le dire très vite). Qui plus est, ces "gens du bas" sont ceux qui tentent le plus souvent de s'affranchir des normes de cette société et visent en toute conscience l'émancipation du lecteur... Dangereux marginaux, gauchistes, révolutionnaires, radicaux, à exterminer de toute urgence !
    Le droit d'auteur est, pour les néolibéraux, une espèce de survivance "archaïque", diraient-ils, et à ce titre, ils veulent l'éradiquer. Parmi les solutions que nous pouvons envisager les uns et les autres figurent les tentatives de "contourner" le système et de produire finalement nos propres oeuvres sans nous plier aux filtres du système commercial éditorial actuel. Je me demande donc s'il n'est pas temps, comme pour les agriculteurs qui se regroupent dans les AMAP et fondent des réseaux locaux avec des consommateurs, de créer des sortes d'associations de maintien d'une culture émancipatrice, dont le fonctionnement ne peut bien entendu être calqué sur une AMAP, mais qui chercheraient à coup sûr d'autres voies de fonctionnement. Ne devrions-nous pas nous rendre compte que :
    1. Nous devons maintenir les positions que nous tenons - qui sont attaquées de tous côtés.
    2. Nous devrions préparer notre avenir, non pas dans l'esprit de nous replier, mais peut-être de reprendre l'assaut contre le système de la culture-marchandise en recréant, à sa marge, une autre culture, radicale, subversive, en "tension" vers une autre société.
    De toute façon, il me semble que la culture en tant qu'expression des sentiments et des aspirations vers l'émancipation des êtres humains, est de plus en plus incompatible avec ce système. Entrer dans un Relay H, une librairie de gare Payot ou une FNAC suffit pour nous en convaincre, n'est-ce pas ? Donc, préparons le pas que nous allons DEVOIR franchir pour faire survivre ailleurs cette tension vers l'émancipation.


    On parle ici de "grands groupes éditoriaux qui pratiquent la règle du profit maximum " et non des "éditeurs" en général. L'édition recouvre une réalité multiple en France qui va du groupe Hachette-Lagardére (des livres et des armes!) à l'association anarcho-militante. Parmi les éditeurs beaucoup partagent fraternellement le sort peu enviable de ceux qui écrivent les livres qu'ils publient: difficulté à se payer, lutte contre les situations de monopole, prédation du système de distribution/diffusion, impossiblité d'accéder aux grands médias, etc. Oui, ce n'est pas à ces éditeurs-là que nos propos s'adressent. Ceux-là savent combien le strict respect des droits des auteurs conditionne également leur droit à exister et à publier encore.


    à lire

    une très bonne analyse d'infostratèges ici par Didier Frochot qui est juriste, formateur et consultant indépendant depuis 1984 et ancien responsable pédagogique du 3e cycle de l'INTD (Institut national des techniques de la documentation).

    de nombreux articles d'Actualitté (qui Google-ise il est vrai) dont celui-ci sur le secret dans lequel cette proposition de loi a été élaborée.


    Quant à tous ceux qui s'imaginent un monde meilleur où auteurs et lecteurs seront en prise directe grâce à Internet, tss, tss! faudra toujours passer par des tuyaux des fournisseurs d'accès... dont on connaît la philantropie et le respect de la littérature!!!. Lire l'article ci-dessous.

    Supprimer l'éditeur, dernier jalon, dernier intermédiaire. Amazon, comme Google, souhaitent s'imposer comme les maîtres des tuyaux...