Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LE FABULEUX HERBIER DU CAPITAINE PIC

ARCHIPEL DES INVENTERRES

LE FABULEUX HERBIER DU CAPITAINE PIC

Une proposition d’atelier ou de stage de Patrice Favaro

002 copie.jpg

 

 

« Quel étrange herbier que celui que m’a cédé le capitaine Adam Pic ! Dans quelles îles a-t-il pu trouver les curieuses plantes qui y sont présentées ? Quels noms mystérieux portent ces fleurs étonnantes ? Rien ne l’indique. Dans quels milieux poussent-elles ? Quels peuples lointains les cueillent ou les cultivent, et quels usages en font-ils ? Aucune information. Impossible désormais de demander des précisions à l’intrépide navigateur, je suis sans nouvelles de lui depuis qu’il est reparti à bord de son navire, le Botitanicus, en direction de l’archipel des Inventerres… Un archipel que pas une carte maritime ne mentionne. »

Comment percer les secrets que contient chacune des planches botaniques du fabuleux herbier de l’énigmatique navigateur disparu ? Est-ce une fantastique découverte, une supercherie… ou bien le fruit d’une rêverie poétique ?

À chaque participant se de faire une idée en feuilletant cet herbier, en se laissant emporter à son tour vers les Inventerres, et en prenant la plume pour remplir les pages qu’Adam Pic a laissées vierges... comme les îles Inventerres.

 

011 copie.jpg


 

Dernière lettre d’Adam Pic adressée à l’auteur.

 

« Cher Monsieur Favaro,

Bien que vous n’ayez cessé de me le demander avec acharnement, je n’ai pas souhaité vous confier plus de détail concernant l’archipel des Inventerres. Vous n’aurez qu’à imaginer vous-même où il se trouve et à quoi il ressemble… après tout vous êtes écrivain : vous devez donc déborder d’imagination ! Je reprends la mer aujourd’hui sur mon bon vieux navire, le Botitanicus. Je serai dans quelques instants à mon poste, prêt à déjà hisser les voiles ! Je vais faire route à nouveau vers l’archipel des Inventerres, ce paradis sur terre.

Je vous laisse bien volontiers toutes les planches de mon herbier, elles sont dans un joli désordre ; à vous le soin de classer tout cela et d’en faire ce que vous voudrez. Cet herbier est à vous désormais ! Vous allez sans doute me dire que vous avez payé assez cher pour cela, croyez-moi : vous faites une bonne affaire. Je vous ai demandé le juste prix pour remplir ma cale de provisions avant de reprendre la mer. Je retourne là où poussent ces plantes extraordinaires dont j’ai fait le portrait. Inutile de tenter de me retrouver, je ne reviendrai pas. Inutile aussi de chercher mes chères îles : jamais je n’ai dit et jamais je ne dirai à quiconque où se elles cachent.

En vous souhaitant bon courage, cher Monsieur, pour remettre un peu d’ordre dans mon herbier.

Courtoisement vôtre.

             Capitaine au long cours, Adam Pic »

 

 

20245994_493552557657562_8767541069493923320_n.jpg


 

ATELIER OU STAGE : LE PRINCIPE ACTIF !

Il s’agit, à partir d’un ensemble de planches illustrées, le fameux herbier du Capitaine Adam Pic de reconstituer le contenu documentaire qui n’a pas été transmis par l’intéressé. Il est proposé aux participants de faire appel à leur imagination pour renseigner les différents registres d’informations, appelées « étiquettes » en botanique :

- le nom commun de la plante

- le nom savant de la plante et de sa famille

- le nom de celui qui l’a trouvée

- son numéro de récolte et la date de récolte

- les informations permettant de localiser la plante 

- l’écologie du lieu de récolte :

- l’altitude

- le type de sol

- le type de végétation qui l’entourait

- la présence d’eau (lac, rivière, marais)

-une description de l’espèce (herbacée, arbuste, arbre) avec indication de la taille de -la plante vivante et de la couleur des fleurs : toutes les informations concernant des -caractères visibles et invisibles sur l’échantillon représenté (couleurs, odeur, taille moyenne, caractères exceptionnels...)

- Les usages détaillés de la plante s’il y a lieu (plante médicinale, tinctoriale, alimentaire, poison, hallucinogène, etc.)

Et enfin et principalement :

- les histoires et les légendes liées à cette plante


 

ATELIER OU STAGE : LA POSOLOGIE

Il est proposé deux formules :

 

Atelier de trois séquences

Il comprend les éléments suivants :

- lecture du texte « Ma rencontre avec A. Pic »

- présentation du projet et des planches de l’herbier

- lecture du texte « La Reine de Paille » (extrait du manuscrit Carnets de l’Inventerre) afin de servir d’exemple aux procédés d’écriture à mettre en œuvre pour la création des étiquettes de l’herbier.

- atelier écriture

- relectures

- restitution

 

Stage d’une journée et demie :

Il suit le même déroulé que l’atelier sur trois demi-journées consécutives et permet un travail d’écriture plus poussé que dans l’atelier, cette formule convient en particulier pour un public d’adultes.

 

ATELIER OU STAGE : CONTRE-INDICATIONS

Aucune. Convient à tous les publics : enfants à partir de 10 ans, adolescents, adultes.

Nombre limité à 20 personnes ou une classe pour les scolaires

 

ATELIER OU STAGE : PRIX PUBLIC

Atelier : pour 3 interventions avec dates non consécutives (2 h 30/3 h)

900,00 € + hébergement, déplacement

 Atelier pour 3 interventions avec dates consécutives (2 h 30/3 h)

750,00 € + hébergement, déplacement

 Stage : sur 1 journée et demie : 750,00 € + hébergement, déplacement

 Les tarifs comprennent les fournitures et le papier pour la réalisation des planches botaniques.

 

Ci-dessous extrait d’un texte en lecture

Extrait de La Reine de Paille

« Devant moi, au pied d’une roche noire qui cachait le torrent, dans un creux herbeux où la terre paraissait être plus fraîche et humide qu’ailleurs, se dressait, belle, splendide, majestueuse, unique, la Reine de Paille.

 

pleine-maturité.jpg

Ce fut une expérience indicible que de la voir en ce lieu paisible et enchanteur. J’en éprouvais une émotion si intense que mon cœur se mit à battre la chamade. Comment décrire la Reine de Paille ? Son corps-chevelure était plus rond que celui des Hommes de Paille, son chaume était d’un aspect moins rêche, les brins en étaient artistiquement répartis. Mais ce n’étaient là que détails secondaires, le principal résidait ailleurs : la Reine de Paille ne possédait sur sa partie sommitale un minuscule jardin de fleurs, elles formaient un véritable bouquet de forme coronaire où des espèces qui n’auraient apparemment pas dû se côtoyer dans la nature (hépatique noble, callune vulgaire et grande astrance entre autres) s’entremêlaient en une étonnante composition botanique. J’approchai lentement ma main des ces fleurs afin de mesurer si elles étaient animées elle aussi de mouvements autonomes comme les plumets, mais la composition du bouquet changea aussitôt ! De nouvelles fleurs apparurent (alorose crispée, bétoine hérissée, burgrave épineuse) tandis que les plus anciennes disparaissaient comme par enchantement ! Ma stupéfaction fut immense et une idée fulgurante me traversa l’esprit : la Reine de Paille ne communiquait pas par frôlogrammes comme les représentants masculins de son espèce, mais par un tout autre moyen, mille fois plus extraordinaire encore : par « floraisogrammes » !

Ma soudaine intuition de ce qui était incontestablement la façon la plus poétique de communiquer existant en ce monde me démontra une fois de plus l’aveuglement dont nous autres humains faisons preuve à l’égard de la nature. Je le sais sans l’ombre d’un doute désormais : rien de ce que nous voyons, entendons, touchons, humons, percevons dans la nature n’est le fruit d’une hypothétique création divine, ou d’une évolution chère à Darwin, ou plus simplement de ce que nous définissons comme hasard. N’appelons-nous pas ainsi par commodité ou paresse intellectuelle la chaîne complexe des causes et des effets quand elle échappe à notre simple, banale et humaine compréhension ? Si les fleurs fleurissent est-on sûr que cela soit simplement dû à un aveugle processus biologique assurant la survie et la propagation de l’espèce ? J’en ai fait la démonstration : le frémissement d’un arbre, le balancement d’un chaume, ne se limitent pas à un simple mouvement mécanique provoqué par le déplacement d’une masse d’air. Nous avons oublié le secret qu’aucun de nos lointains ancêtres n’ignorait : quand quelque chose « s’anime »... c’est tout simplement par ce que son « anima » se manifeste.

L’incroyable vérité m’apparut à cet instant précis où je me trouvais agenouillé devant la Reine de Paille : l’âme de la nature s’exprime partout autour de nous. Derrière la manifestation de tout phénomène naturel, derrière l’apparente immobilité minérale, derrière l’impassibilité végétale se cache en fait une intention propre : la nécessité de communiquer. Elle est en tout point identique à celle qui nous « anime ».

Seuls peut-être les poètes, les fous, les enfants et ceux qui le sont restés savent encore entendre le chant de la terre. Comme l’a écrit Victor Hugo : « Tout parle ! Écoute bien. C’est que vents, onde, flamme, arbres, roseaux, rochers, tout vit, tout est plein d’âme », »

Les commentaires sont fermés.