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Qu'ils crèvent les auteurs: les chiens de garde

De tout temps, il s'est trouvé des littérateurs pour défendre bec et ongles non pas leur liberté mais les intérêts de ceux qui les protègent et les nourrissent à cet effet. Pierre Assouline est-il de ceux-là? Dans un article, P.A règle ses comptes avec Delfeil de Ton (voir l'artice de DdT ici) et il le fait en s'essuyant les pieds sur le droit moral des auteurs et en vantant sans le moindre argument crédible la nouvelle loi qui les en prive. Avec mauvaise foi, contre-vérité et souverain mépris. Il nous fait de plus une belle démonstration de flagornerie envers ceux qui tiennent la laisse:

"Quelque chose comme un braquage. On n'eût pas imaginé Frédéric Mitterrand en chef de gang, mais au train où vont les choses, allez savoir"

Chef de gang, non il faudrait à celui-là un courage qui lui fait défaut, mais nous connaissons par ailleurs l'éthique du personnage (ses années de dolce vita tunisienne sous Ben Ali), quand à son art de la compromission... on a pu en avoir une idée assez claire...  en le voyant accepter de devenir ministre de Sarkozy....

"C'est pourtant une initiative parée de bonnes intentions, avec l'appui tant de la Société des gens de lettres que du Syndicat national de l'édition, mais que des auteurs repoussent des deux mains en prévenant : "Touchez pas au grisbi !"


Ce mensonge est doublé d'une lourde dose de mépris ! Voilà les auteurs (dont je suis avec à peine mon petit SMIC les années fastes), transformés en maffieux assis sur leur tas d'or par M. Assouline. Pas un mot sur ce qui a été avancé par les auteurs: avant tout le fait qu'ils étaient d'abord dépossédés moralement de leurs oeuvres... mais moralement est sans doute un vocable trop peu utilisé par P.A... Quant à ses amis du SNE qui le publient (tiens, comme c'est bizarre... Gallimard, pour qui cette loi semble avoir été pondue tout particulièrement!), et ceux de la SGDL (qui s'apprête à tirer son épingle toute personnelle du jeu en mettant la main sur une future société de redistribution qui lui permettra d'empocher un joli pactole pour son fonctionnement....) Monsieur P.A. préfère courageusement ne pas faire mention du "grisbi" qui sera le leur sur ce coup-là.

Vous pouvez vous rendre compte ici même de la prose de P.A.... aflligeante de malhonnêteté intellectuelle.


Pour avoir une bouffée d'air pur, on pourra lire ici la réponse que lui adresse Lucie Chenu, membre du collectif "Le droit du serf"

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