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mots-nomades de Patrice Favaro - Page 29

  • Futurisons!

    La survie d’un écrivain face à la dématérialisation du livre due au numérique (qui, contrairement aux idées niaiseuses ne favorise par essence que les flux d’importance, de forts volumes, en l’occurrence les ouvrages destinés au grand, voire au très grand, public — qu’on examine les  politiques de Google, Apple, Amazon abandonnant sans sourciller des pans entiers d’activités s’ils ne sont pas hyper rentables) —, la survie de l’écrivain donc, face à ce qui se révélera n’être qu’un nouvel avatar de la grande distribution (numérique celle-là), repose désormais sur sa capacité à opposer l’incarnation à la dématérialisation, la présence charnelle à la virtualité, le contact direct à l’illusion numérique. Oui, sa survie réside dans le fait d’œuvrer, d’occuper le terrain, de se battre partout où l’humain n’a pas abandonné la place au profit de l’interface-écran afin d’accompagner à chaque fois sa pensée et son écriture du poids de sa présence vraie !

    C’est cela le contre-modèle : la présence !

    Parce que déjà le texte ne se suffit plus entièrement à lui-même aux yeux d'un large public mais aussi des lecteurs lettrés. On peut le déplorer — et je le déplore —, on peut redouter de voir l’écrivain contraint ou réduit à n'être avant toute chose qu'un perfomer (comme la multiplication des lectures publiques le laisse présager) et donc que la qualité intrinsèque de son écriture soit supplantée par la capacité qu'il a à maîtriser les rouages de la société du spectacle — et je le redoute —, mais c’est ainsi, il faut être aveugle pour ne pas s’en rendre compte.


  • Ombres et Petite-Lumière

    Présentation de l'éditeur (Belin Jeunesse),sortie prévue début septembre 2013:

     

    Nous sommes au Kerala, au sud-ouest de l’Inde. C’est là que vit Dipika, une petite fille de douze ans. Depuis que le père a fait fortune dans le commerce des chips de banane, la famille connaît une existence aisée. Un soir, une représentation du théâtre d’ombres a lieu dans le temple voisin. Le public de ces spectacles traditionnels se fait de plus en plus rare, mais Dipika est fascinée, au point de se faire remarquer par le montreur d’ombres. Épaté, il décide de lui révéler les secrets de son art, bien qu’il soit interdit aux filles de le pratiquer. Chaque soir après l’école, Dipika file en cachette dans la bicoque de M. Kampan pour s’initier à la confection et à la manipulation des marionnettes. Elle se lie aussi d’amitié avec Prem, le neveu du vieux monsieur. Mais l’absence de public n’est pas la seule menace qui plane sur les nouveaux amis de Dipika : ils vont être chassés de leur quartier miséreux, car des spéculateurs immobiliers veulent y construire de luxueux hôtels. Peu à peu, Dipika prend conscience des nombreuses injustices de son pays. Pourquoi les garçons sont-ils traités comme des princes et les filles comme des servantes ? Comment empêcher la tradition du théâtre d’ombres de tomber dans l’oubli ? Rugmini, la tante de Dipika, qui se bat pour l’éducation des filles et pour l’égalité entre hommes et femmes, pourrait bien donner quelques idées à sa rebelle de nièce… L’auteur Patrice Favaro est un écrivain voyageur au profil atypique. Après des études de journalisme, il devient luthier, puis suit un théâtre ambulant où il officie comme musicien, saltimbanque, marionnettiste et comédien. Patrice Favaro se consacre aussi à l’écriture et à la mise en scène, et anime des ateliers de théâtre pour le jeune public. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages chez Thierry Magnier, Rue du Monde, Gallimard… Françoise Malaval pratique la sculpture, la gravure et l’illustration : après avoir longtemps créé des décors, masques et marionnettes pour le théâtre, elle se consacre aussi depuis quelques années à l’illustration d’albums. Elle intervient également comme formatrice dans le domaine artistique, tant auprès des adultes que des enfants.

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    étude préparatoire pour la couverture,
    aquarelle de F. Malaval

  • Mahout.. toujours en librairie.

     

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    Ce roman publié en 2010 continue son chemin, voici ce qu'en dit la médiathèque de Limay:

     

    Sid, jeune apprenti, a été vendu à Ashraf, l'homme qui règne sans pitié sur un camp d’éléphants et rien ni personne ne semble pouvoir le tirer de là. Mais quand Trishur, le grand éléphant mâle, fait voler en éclats ses chaînes, Sid devine qu'il n'aura pas d'autre occasion de s'enfuir. Il entreprend alors un long et périlleux voyage pour échapper à son sort.

    Un roman passionnant écrit par un grand connaisseur de l’Inde, Patrice Favaro, qui nous dit dans la postface « C’est de cette réalité-là, de tout ce que les hommes sont capables envers les éléphants, du pire comme du meilleur, que j’ai voulu témoigner dans Mahout. Cette expérience m’a démontré une fois de plus que ce n’est pas le monde réel qui est désespérant : c’est notre renoncement à le voir tel qu’il est. L’observer sans aucun préjugé afin d’en donner son propre témoignage en partage à travers un roman, c’est pour moi une bonne façon de faire changer le regard qu’on porte précisément sur ce même monde.»

    Un livre à dévorer donc,  mais aussi à partager !!


     Vous pouvez retrouver ici une belle  interview (entrer dans le cartouche recherche: Favaro) à propos de ce livre dans l'émission d'Emmanuel Khérad pour la Librairie francophone sur France Inter.

  • Place du Marché aux éditions Le muscadier

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    Sortie ce 6 juin des trois premiers titres de la nouvelle collection jeunesse lancée par Eric Denniel. En octobre prochain la nouvelle rafale de bouquins comportera l'un des miens: Du sable entre tes doigts, un road book sur fond de crise des subprimes à Cleveland.

    Ce qu'en dit Livralire :

    Une collection originale de débats de société, qui veut, à travers des fictions, sensibiliser les jeunes à l'altérité, à la résistance et à l'injustice.

    Les critiques des trois premiers titre sont ici

     

  • Tina en coréen... ça s'écrit comment?

    J’ai déjà dit dans un précédent billet de ce blog combien j’aimais la Corée parce que ce pays offre une autre vie à certains de mes bouquins et parce que les éditeurs y honorent les contrats de traduction comme aucun autre ne le fait ailleurs dans le monde (j’en sais quelque chose : j’attends toujours mes droits pour les traductions de mes titres en espagnol, catalan, arabe...)

    Ce matin donc, au courrier, nouvelle surprise coréenne : j’ai découvert les exemplaires d’auteur de mon bouquin publié par Actes Sud et  coécrit avec l’ami Philippe Godard: « Tina, Simon, Rachid et la politique, la vraie ! ». L’éditeur coréen se nomme Uriedu et c’est à peu près tout ce que j’en sais. L’édition coréenne est superbe, papier légèrement bouffant, les volets documentaires qui accompagnent les 14 nouvelles se distinguent par la couleur : un rose pale avec trame à grains, ce qui fait un peu penser aux pages de citations latines de mes vieux dictionnaires. Jamais je n’aurais imaginé que ce livre si ancré dans notre politique au quotidien puisse être adapté par un autre pays. La preuve que si ! Et, vu le contenu engagé de ce livre, c’est fort rassurant et réconfortant !

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  • "Collection d'automne"

     

    Cette année, les hasards de la programmation chez différents éditeurs font que pas moins de quatre nouveaux titres sortiront courant septembre/octobre 2013. Trois seront cosignés par Françoise Malaval pour les illustrations et le quatrième le sera en mon nom seul. Pour éviter l'embarras de l’habituelle rentrée littéraire… voici donc la « nouvelle collection d’automne » que je vous présente au printemps (du moins ce qu’il en reste !)

    Commençons tout d’abord par le livre que Françoise et moi attendons depuis si longtemps et qui est le fruit de plus de deux années de travail : La faim de l’ogre, aux éditions Vents d’ailleurs. Il s’agit d’une adaptation d’un conte de la tradition des Jatakas, dont le thème demeure plus que jamais contemporain : l’appétit du pouvoir et le manque de contrôle de ceux chez qui il se manifeste le plus. À la fois album et livre d’art, l’ouvrage se présente sous une forme tout à fait particulière et unique. Neuf planches individuelles qui réunies forment un seul et véritable tableau de grand format. Voici ce que dit Françoise à son sujet :

    « C'est au cours de nos voyages en Thaïlande que j'ai décidé de me pencher plus particulièrement sur les nombreuses peintures murales qu’on trouve dans ce pays. L'étude de leurs spécificités a suscité un très vif intérêt chez l'illustratrice que je suis. Dans une majorité de cas, en effet, on se trouve face à une seule et unique image qui constitue le support narratif global de l'intégralité d'un conte. Toute l'histoire tient en une image ! Les épisodes principaux y sont figurés mais pas forcément dans une suite logique et les divers moments du récit s'articulent selon une logique essentiellement esthétique, ce qui est très étonnant pour un esprit occidental. Autre découverte : si les personnages principaux sont figés dans une représentation immuable et conventionnelle, les figurants apparaissent souvent comme contemporains à l'artiste à qui on doit leur réalisation. Les décors sont également ceux dans lesquels il évolue lui-même. Ainsi différentes époques et lieux se côtoient et se mélangent étonnamment dans l'image. »

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    Le second titre est un roman jeunesse illustré, il est également le fruit de nos voyages en Asie, mais cette fois au cœur du Kerala. Son titre : Ombres et Petite-Lumière aux éditions Belin, dans l’excellente collection Terres Insolites dirigée par François Beiger.

    Au cours d’un de nos nombreux séjours en Inde, nous avons eu l’immense chance de rencontrer la famille Pullavar, les derniers montreurs d’ombres du Kerala, une tradition sur le point de disparaître. À cette occasion, Françoise a eu le privilège d’être l’une des toutes premières femmes à pouvoir passer derrière la toile servant d’écran pour se tenir aux côtés des manipulateurs d’ombres. C’est de cette expérience unique que nous est venue l’idée de mêler à la fois le théâtre d’ombres et la condition des petites filles en ce pays. Ce voyage, au cœur d’un art ancestral qui doit faire face à la réalité contemporaine et aux changements de mentalités, est aussi l’occasion de porter un autre regard sur l’Inde. Aujourd’hui, l’un des enjeux majeurs de ce pays réside dans ce qui peut s’avérer être une confrontation entre tradition et modernité ou au contraire une synergie formidable pour le futur.

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    Pour Le  voyage au-delà du par-delà, aux éditions AEncrages, un éditeur-imprimeur de très beaux ouvrages de poésie contemporaine, c’est à une autre pérégrination que j’invite le lecteur puisqu’elle s’inscrit cette fois dans le registre des grands voyages imaginaires.

    « J’ai choisi de mettre mes pas dans les traces d’un grand voyageur du XIVe qui ne quitta guère en vérité sa chambre de lecture. Son périple jusqu’au-delà des Indes mystérieuses, il en trouva la matière dans les écrits et les cartes laissés par ceux qui se risquèrent réellement à franchir la ligne d’horizon. Il était donc naturel que je revisite à mon tour et de pareille façon les pages de celui dont on ne sait s’il fut Sir John de Mandeville venu d’Angleterre ou Jean de Bourgogne, dit Jehan à la barbe, apothicaire dans la bonne ville de Liège. À travers son arpentement des Merveilles du Monde, je me suis plu à relever et à mettre en mes propres mots ce qui éclaire aujourd’hui notre perception de l’Autre et de l’Ailleurs. L’écriture de ce texte et le travail de gravure de Françoise Malaval ont été réalisés dans le cadre d’une résidence d’écriture et d’illustration proposée par la Médiathèque départementale du Doubs et la Ville de L’Isle-sur-le-Doubs. »

     

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    Enfin, dernier ouvrage que je vous propose pour cet automne : Du sable entre tes doigts, aux éditions Le Muscadier, dans une toute nouvelle collection « Place du marché » qu’anime Eric Denniel, un libraire jeunesse qui se lance courageusement dans un projet éditorial. Voici comment il présente son projet.

    Utiliser son temps de cerveau disponible pour développer son sens critique : tel est l’objectif de Place du marché, une collection de nouvelles et romans émancipateurs et jubilatoires destinée aux jeunes lecteurs curieux à partir du CM ou du collège. Les enfants et leurs parents y trouveront des clés pour analyser et comprendre les problèmes sociaux, économiques et éthiques de notre monde contemporain – en particulier des arguments pour résister à l’intégrisme financier, des histoires de luttes et de progrès humains, des grains de sable et des pavés, des saveurs et des parfums qui titillent les papilles, les narines et les neurones – bref, « un monde de partage et non un partage du monde ».  S’il est difficile, pour un enfant, de ne pas être et de ne pas consommer comme tout le monde, il est réconfortant de savoir que d’autres personnes pensent comme lui, autrement.

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    Ceux qui connaissent mes différents engagements se doutent bien que pareil projet éditorial ne pouvait que me concerner. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai accepté l’invitation d’Eric.

    Du sable entre tes doigts se propose d’apporter un témoignage au sujet de la crise des subprimes afin d’offrir aux jeunes lecteurs un regard susceptible de donner autant à comprendre qu’à les inciter à agir plus tard de façon citoyenne et concernée. Cleveland, 2011. Comme des dizaines de milliers d’Américains mis à la rue ou sur la route, les parents de Jordan se trouvent contraints de quitter leur maison faute de pouvoir faire face au crédit immobilier toxique qu’ils ont contracté auprès d’un agent véreux. Comment la crise se traduit-elle au quotidien pour ceux qu’elle frappe de plein fouet ? Cette crise dont on parle comme s’il s’agissait d’une maladie pour laquelle il n’existe pas de remède et à laquelle il va falloir s’habituer dans les années à venir. En quoi peut-elle balayer une famille comme les autres et bouleverser entièrement la vie d’un garçon de 12 ans ?

     

    Voilà donc présentés en avant première ces quatre livres qui sortiront en septembre/octobre 2013. Merci pour l’attention que vous aurez  bien voulu accorder à l’annonce de ces prochains ouvrages et pour celle que vous voudrez bien leur apporter lors de leur prochaine parution. Ce sont là des projets de cœur qu’il n’a pas toujours été facile de mener à bien dans le climat de frilosité éditoriale que nous connaissons aujourd’hui où les impératifs commerciaux prennent le pas sur l’originalité. C’est pourquoi je tiens à remercier ici tout particulièrement ceux qui les ont rendus possibles : Yves Boudais et Isabelle Moureaux de la médiathèque départementale du Doubs, Roland Chopar et Simon Pasquier des éditions Aencrages, François Beiger et Nathalie Maitenaz aux éditions Belin ainsi que Jean-Yves Loude mon ami et auteur parrain au sein de cette maison, Eric Denniel aux éditions Le Musacadier et Gilles Colleu et Jutta Hepke des éditions Vents d’Ailleurs.

  • La vérité crue... n'est pas toujours bonne à dire?

    Ce qu'en pense une jeune documentaliste sur son bloc note Web à lire dans l'intégralité ici.

     

    "Un roman que j'ai beaucoup aimé lire. Les thématiques sont assez originales : le handicap de Jésus y est abordé de manière assez fine pour permettre une réflexion assez fine du lecteur sur ce que seraient ses propres réactions. Quant à la protection animale, j'ai pu lire dans certaines critiques que ça avait un côté Brigitte Bardot, mais je n'y ai rien trouvé de particulièrement outrancier... "


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    J'ai déjà évoqué ici (dans mon post A table!) les réactions hostiles, méprisantes ou les mises à l'écart de mon roman pour la jeunesse intitulé La vérité crue dont le tort, aux yeux de certains adultes, est d'avoir un jeune héros végétarien.Je profite de l'occasion pour rappeler ici un vieil adage... quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage. Il semble qu'en France (c'est en effet particulier à ce pays qui voit ressurgir peu à peu ses vieux démons au point que j'ai de plus en plus l'impression d'habiter en fachotrie ), un bouquin pour la jeunesse dont le héros est végétarien semble relever du dernier tabou aux yeux de certains. Le sentence tombe inévitablement... c'est du Brigitte Bardot. BB est l'épouvantail (facho aussi) que ces "bons penseurs"  sortent à tout coup pour se donner bonne conscience et, justement, étouffer les relents de mauvaise conscience qui remontent parfois de leurs assiettes.

    Je n'irai pas jusqu'à parler de végéphobie comme d'autres le font (voir ci-dessous), mais il est évident que quelque chose de cet ordre se manifeste dans la société française toute confite de son arrogance gastronomique. Pour avoir écrit La vérité crue, je peux témoigner de l'ostracisme dont le végétarisme est victime en France. La mafia de la viande n'y est sans doute pas étrangère: je reparlerai un de ces jours des livres illustrés qu'elle distribue largement dans les écoles où l'on voit un petit ours ne bien grandir que parce qu'il mange... du boeuf (sic).

    On lira ce qui suit (dont je ne partage pas forcément tous les points) pour se forger une opinion en la matière.

     

    « Végéphobie » : quand les végétariens se sentent discriminés

     

     

    La Veggie Pride, c’est votre voix pour les animaux!

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    Le Manifeste de la Veggie Pride

     

    Ophélie Gimbert présente

    Végéphobie à la française !

     

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    Respect of the rights of vegans and vegetarians

     

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  • Traductions... à fond perdu

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    Mon bouquin Birbal, traduit en espagnol et publié aux éditions mexicaine Telecote continue sa petite route en Amérique du Sud, où il a obtenu des prix et mentions.

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    Il est vrai que tout ça me laisse un peu de glace vu qu'en dix ans, je n'ai jamais vu l'ombre d'une pésata de droits d'auteur là-dessus ! Les droits étrangers... à quelques exceptions près, les auteurs n'en voient que rarement la couleur. Mais c'est vrai, il y a de belles exceptions, j'y reviens plus loin.

    Pour ceux que cela intéresse, faisons un peu de pédagogie. Leçon de précarité N°1 pour auteurs: les traductions. Lorsqu'un texte est publié par un éditeur français, l'auteur lui cède en fait le droit d'exploiter son texte (exploiter... non, ne souriez pas!): publication papier, numérique, audiovisuel, et traduction (entre autres). Quand l'éditeur français cède ce même titre à un éditeur étranger pour traduction et publication, il partage la vente de cette cession moitié moitié avec l'auteur du dit titre (il y a de petites astuces éditoriales concernant les albums qui font que ce n'est pas toujours le cas... au détriment de l'auteur et de l'illustrateur, évidemment, j'en parlerai un jour). Il peut donc y avoir dans ce cas un à-valoir (avance) ou pas, et ensuite un certain pourcentage sur les ouvrages traduits qui seront vendus.  Et c'est là que le bât blesse... parce que loin des yeux... loin du porte-monnaie ! Je n'ai jamais reçu le moindre droit sur mes traductions en arabe, catalan, espagnol d'un album comme Princesse Laque. Quant à mes lettres de protestation, elles doivent flotter dans une bouteille au beau milieu de la mer des Sargasses...

     

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    Mais j'ai dit qu'il y a des exceptions: la Corée du Sud en est une et fort belle. Princesse Laque et Un  beau jour pour être riche sont traduits en coréen... et mes droits d'auteur sont parfaitement honorés, et je dois même dire que ces deux titres doivent marcher très fort si j'en juge la bonne surprise de mes deux derniers relevés ! Je ne sais comment dire bravo et merci en coréen... si quelqu'un le sait: qu'il me l'apprenne!

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    Comment les éditeurs font-ils pour vendre (ou acheter) leurs titres à l'étranger? Il y a des salons specialisés pour ça comme celui de Bologne (en Jeunesse) ou encore Francfort. Il y a les contacts personnels entre éditeurs, traducteurs ou auteurs, bien entendu mais il existe aussi des agents specialisés dans ce domaine. Ils proposent souvent des catalogues de titres d'un éditeur particulier. Par exemple, voici l'argumentaire en espagnol concernant mon roman Mahout.

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    Bon, c'est  vrai, ça ne marche pas à tous les coups... pour lire Mahout, il faut le faire en français... pas le choix, un point c'est tout!


     

  • Définitions

    Des pensées qui viennent, remontent spontanément à la surface.  Nostalgie de l'Inde et de l'Asie. Les voyages que j'y ai faits m'ont confronté inévitablement à l'observation quotidienne de cette opposition:

    Spiritualité

    Quelqu'un qui aspire à la vérité et entreprend seul le chemin escarpé et périllieux de la connaissance.

    Religion

    Des esprits paresseux qui se réunissent en nombre pour croire à des balivernes sous prétexte qu'elles les rassurent.

    Dès lors qu'on pose ces deux définitions, on comprend aisément les bienfaits de la première et les méfaits de la seconde.

     

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    dans les rues de Nainarmandapam (Droits Réservés  photo P.Favaro )

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    cimetière chrétien de Pondichéry (Droits Réservés  photo P.Favaro )