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Futurisons!

La survie d’un écrivain face à la dématérialisation du livre due au numérique (qui, contrairement aux idées niaiseuses ne favorise par essence que les flux d’importance, de forts volumes, en l’occurrence les ouvrages destinés au grand, voire au très grand, public — qu’on examine les  politiques de Google, Apple, Amazon abandonnant sans sourciller des pans entiers d’activités s’ils ne sont pas hyper rentables) —, la survie de l’écrivain donc, face à ce qui se révélera n’être qu’un nouvel avatar de la grande distribution (numérique celle-là), repose désormais sur sa capacité à opposer l’incarnation à la dématérialisation, la présence charnelle à la virtualité, le contact direct à l’illusion numérique. Oui, sa survie réside dans le fait d’œuvrer, d’occuper le terrain, de se battre partout où l’humain n’a pas abandonné la place au profit de l’interface-écran afin d’accompagner à chaque fois sa pensée et son écriture du poids de sa présence vraie !

C’est cela le contre-modèle : la présence !

Parce que déjà le texte ne se suffit plus entièrement à lui-même aux yeux d'un large public mais aussi des lecteurs lettrés. On peut le déplorer — et je le déplore —, on peut redouter de voir l’écrivain contraint ou réduit à n'être avant toute chose qu'un perfomer (comme la multiplication des lectures publiques le laisse présager) et donc que la qualité intrinsèque de son écriture soit supplantée par la capacité qu'il a à maîtriser les rouages de la société du spectacle — et je le redoute —, mais c’est ainsi, il faut être aveugle pour ne pas s’en rendre compte.


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