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Carnet de voyage

  • Vanités

    Au cours de cette escapade transalpine, j'ai entrevu derrière les barreaux de la clôture, la "folie" architecturale due au clown Grock qui s'était fait construire une maison à la hauteur sans doute de son ego.

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    Après avoir été laissé à l'abandon, cette demeure et son délirant jardin sont censés se visiter... mais vous avez autant de chance d'y parvenir qu'en jouant à la loterie... en Italie les chantiers vous ont un petit air d'éternité!

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    En attendant, le clown a beau sourire... il a quand même grise mine.

  • Portes

    Escapade transalpine pour souffler un peu... Un village, Valloria offre chaque année quelques portes de plus à des artistes venus de tous les pays. Un magnifique résultat. Il y en a actuellement environ 150! Un belle idée, bravo, amici italiani!

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  • Bonne route, Christian

    Christian Puard, un ami, un peintre, un artiste, s’en est allé hier au dernier jour d’avril. Françoise et moi avons partagé avec lui une amitié de quarante ans, sans nuages. Une amitié s’écrivant parfois en pointillés parce que la vie des uns et des autres ne va pas toujours au même pas, surtout quand on partage le même goût pour les voyages, mais une amitié jamais interrompue, toujours fidèle.

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    Pendant quarante ans, Christian a été des toutes les aventures que Françoise et moi avons menées : la musique et la lutherie, tout d’abord, à laquelle il s’est essayé un temps dans mon atelier de Rognes. Ensuite, le dessin avec les cours qu’il donnait à Françoise en échange des miens sur la fabrication instrumentale ; puis le théâtre, en prêtant son pinceau et son talent à notre compagnie, le Théâtre de la Fiera : affiches, programmes et de magnifiques décors.

     

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    Ensuite vinrent les voyages : la Grèce, Ithaque, le voilier et des bords tirés sous les coups de meltem entre la Turquie et les îles du Dodécanèse. Puis ce fut l’Inde, qu’il nous a poussés à découvrir et dont la première porte s’est ouverte à Chandigarh grâce à lui. Une Inde où nous nous sommes retrouvés plus d’une fois : l’hiver à Delhi avec son amie S., à Pondichéry dans le vieux quartier français, dans la trépidante Bangalore, au cœur des temples joyaux de Belur ou d’Halebid...

     

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    ici avec Raj et moi-même

    Ou encore dans la chaleur étouffante de Mangalore pour le mariage de P. notre meilleur ami indien...

     

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    ici avec Françoise et Anne

     

    Des brassées de bons souvenirs, ceux qui font que la vie mérite d’être vécue, avec le même appétit gourmand que Christian savait si bien montrer.

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    La peinture, Christian la vivait sans concession ni compromis. Je ne l’ai jamais vu dévier ni céder à la facilité et au tape-à-l’œil. Christian maîtrisait à la perfection la difficile technique de la peinture a tempera. Il préparait lui-même ses couleurs, en mélangeant pigments et jaune d’œuf. Ensuite venait un très long et minutieux travail de superposition de couches, nombreuses et fluides, qui donnaient une incroyable lumière intérieure et des couleurs profondes et fortes à ses tableaux. Un labeur quasi monacal demandant savoir, talent, patience et concentration, Christian en avait d’ailleurs appris les rudiments avec des peintres d’icônes comme Nicholai Greshny. Il disait de sa peinture qu’elle était le tribut qu’il payait en retour à l’Inde pour ce qu’elle lui avait offert.

    Son œuvre, parce qu’il s’agit réellement d’une œuvre cohérente et inspirée, va bien au-delà du néo-tantrisme auquel on pourrait un peu trop vite l’associer. Si les références au tantrisme sont nombreuses, avec des figures symboliques comme le lotus, le mandala, mais aussi le yoni, son œuvre est sans doute plus encore empreinte de musique et de danse indienne. Christian confiait à un journaliste du Hindu (article à lire ici) à propos de son exposition, A tribute to India, à la New Delhi’s Experimental Art Gallery de Delhi . «  La musique est un lien entre les différentes parties du corps et la danse est le langage du corps. Je ne cherche pas la simple imitation dans mon travail. Je veux partager ma compréhension de la philosophie de ce pays». Afin de s’en imprégner, Christian a été un habitué du festival de Madras et de Mahabalipuram. Deux manifestations annuelles où se produisent les meilleurs musiciens de l’Inde, mais aussi danseurs et danseuses les plus fameux dans le style Bharata Natyam, Odissi ou Kuchipudi. Mille fois, nos vues sur l’art, les arts, les artistes, l’authenticité des uns, les tricheries des autres, nous ont entraînés dans de longues discussions, la nuit venue, sous la tonnelle du mas de Rognes, dans le jardin de curé de notre maison de Mallemort, dans un resto de Pondy, sur un chemin du Queyras…

     

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    peinture sous verre offerte pour mes 50 ans par C.Puard

    Il y a une semaine, je suis allé dire au revoir à Christian, et, juste avant de nous séparer, nous nous sommes souhaité mutuellement bonne route dans une dernière accolade. Je savais que je ne le reverrais pas. Ces derniers instants d’amitié que nous avons partagés, je les garde précieusement. C’est une chance d’avoir croisé quelqu’un comme lui. Je sais que nous avons été nombreux dans ce cas : jusqu’au bout de son chemin Christian a été chaleureusement entouré. C'est la plus belle des preuves.

    Fais bonne route, mon ami.

     

    PS Françoise et moi adressons à ses proches toutes nos pensées affectueuses.

     

    On peut voir quelques œuvres de Christian Puard sur le blog de Pedro Mendez (cliquez sur le tableau ci-dessous)

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  • Journée du livre jeunesse de Bourges, un modéle!

    De retour d’une belle manifestation, comme je les aime, privilégiant le fond et la qualité des rencontres plutôt que le nombre et la com’. C’était à Bourges du 26 au 29 novembre. Un beau partenariat entre La Ligue de l’Enseignement du Cher, la structure organisatrice, et ses partenaires : l’association Lire aux Éclats, la Médiathèque de Bourges et des établissements scolaires et des bibliothèques du  département.

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    J’ai rencontré avec beaucoup de plaisir et d’émotion, mais aussi d’admiration pour le travail de préparation réalisé en amont, les élèves des collèges de Saint-Amand, de Vierzon et de Bourges ainsi qu’une formidable classe de primaire à l’école Pressavois de Bourges. Un grand merci à tous ces jeunes lecteurs passionnés et à leurs enseignants pour ces beaux moments de partage.

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    Un kolam pour m'accueillir à l'entrée de la classe, école de Pressavois

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    Samedi, dédicaces dans l’espace librairie mis à disposition par la médiathèque. Y étaient exposés et vendus les 200 titres, pour tous les âges, sélectionnés par le comité de lecture d’Éclats de Lire, animé par Hélène Touzel Paillard, également responsable du secteur jeunesse de la médiathèque. Une excellente idée qui permet de mettre en valeur des ouvrages en direction desquels les lecteurs potentiels n’iraient pas forcément tendre la main.

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    Une parfaite réussite donc pour cette manifestation qui va accueillir après moi et jusqu’au 10 décembre Antoine Guillopé, puis Régis Lejonc.

    Un grand merci à Robin Fruhinsholz, Nacéra Chikh et Nelly pour la Ligue du Cher et à Hélène Touzel Paillard et tous les bénévoles pour leur accueil chaleureux, leur compétence, leur engagement et leur énergie.

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    Robin Fruhisholz à gauche et Hélène Touzel Paillard à droite de la photo.

     

    L'occasion aussi de faire une rapide visite de la cathédrale et d'aller marcher au petit matin à travers les marais des maraîchers! Superbe!

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  • Princesses

    Un extrait de texte inédit pour accompagner une projet d'album de Françoise sur les robes des petites filles indiennes qui n'a pas encore trouvé preneur à ce jour (avis aux éditeurs!)

     

    LE FIL D’OR

     

    Les petites filles indiennes rêvent de robes de princesse, de princesses à la peau blanche uniquement. Une véritable épidémie. Les robes à manches ballons et à volants vaporeux débordent des boutiques jusque dans les rues des villes et des villages. A Trichy, dans le Tamil Nad, le Palais de le Robe en compte plus de 8000. Fierté du propriétaire. Cendrillon s’y perdrait sans doute en cherchant quoi mettre pour aller au bal. Strass, pacotille, clinquant: ces robes tout en toc brillent de mille feux bien plus fascinants aux yeux des fillettes indiennes que les vrais fils d’or des saris que portent leurs mères.

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  • Happy Diwali!

    C'est le temps des fêtes de DIWALI en Inde, la fête des lumières, une de mes préférées à cause des mille lumières que l'on voit partout. Une des plus désagréables aussi par certains côtés: des milliers (millions?) de pétards sont tirés ce soir-là en rafales au point de rendre parfois l'air irrespirable! L'Inde, quoi! une terre de contrastes!

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    Dans la maison où nous habitions à Pondichéry,

    pour Deepavali comme on dit dans le sud.

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    Un kolam à motifs de petites lampes à huile pour l'occasion.

    Parmi tout ce que l'Inde a enseigné à Françoise, l'art.. d'arranger les choses!

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    >Ci-dessus et ci-dessous, compositions de Françoise Malaval

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  • Table ronde Etonnants Voyageurs

    Ci-dessous le lien pour écouter mon duo avec Jean-Yves Loude lors du dernier festival  Étonnants Voyageurs avec Christelle Capo-Chichi. On parle de voyages et de livre... ça vous étonne?
     

     
     

    Voyages au-delà du par-delà - Jean-Yves Loude, Patrice Favaro by Étonnants Voyageurs on Mixcloud

     
  • Dac... stylo!

    Hier à Apt, pour la fin de la manifestation Le goût de Lire, j'ai pris un peu de temps pour flâner autour de l'expo"les machines de Sophie", machines à écrire dont quelques-unes m'ont rappelé mon enfance. Celles-là étaient "préparées"... comme aurait dit  John Cage!

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  • Loin du Queyras

    En cette fin d’année, c’est une page qui s’est tournée pour cause de déménagement. J’ai laissé derrière moi mon Queyras, le petit pays d’en haut qui m’est si cher. La force des choses...

     

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    Françoise et moi y avons vécu pendant une douzaine d’années, des moments inoubliables, magiques. D’abord à la Croix de Juan (1950 m) au pied de Saint-Véran, dans un chalet rêvé, conçu et animé par André et Danielle Roche (avec une des plus belles, allez, soyons franc, la plus belle vue de toute la vallée) où nous avons établi notre camp de base.

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    Ensuite, à Brunissard, le plus haut village de la vallée d’Arvieux (1800 m), au pied du col de l’Izoard, non loin de la fameuse Casse déserte...

     

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    Dans un merveilleux chalet que Françoise et moi avons entièrement retapé... avec l’aide de quelques artisans du coin, de vrais bons compagnons à tous les sens du terme.

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    Il me suffisait de lacer mes chaussures de marche pour rejoindre le GR 58, ou mieux des sentiers plus secrets.

     

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    Les Barots (gens de Brunissard) nous ont accueillis comme seuls les gens de montagne ou de mer savent encore le faire.

     

    Françoise donnant de la dictée pour la fête de l'ancienne école...

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    Aujourd’hui, finis les 9 mois continus sous la neige... que de pelletées... et de tours de fraise à neige! Je l’ai vu tomber au moins une fois à chaque mois de l’année (même en juillet et en août) durant tout ce temps passé là-haut.

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    Aujourd’hui, donc, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre, ailleurs, toujours au pied d'une montagne, mais bien plus petite celle-là, solitaire comme un phare, entre deux mondes, celui des terres basses de la Méditerranée et celui des hautes terres alpines. Une autre montagne qui, comme me l’a expliqué l’ami écrivain André Bucher... "aura des tas de choses à te dire". Il va me falloir donc écouter... ce que la montagne de Lure voudra bien me confier.


    Pour tous ceux qui auraient du mal à me joindre ou n’auraient pas reçu ma nouvelle adresse, vous pouvez m’en faire la demande au mail suivant :

    favaropa@hotmail.fr