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mots-nomades de Patrice Favaro - Page 28

  • Feuilleton de l’été épisode 1 : Mariés ou pas ?

     

    Comme cet automne verra la sortie de pas moins de quatre de mes nouveaux titres, afin que l’attente ne soit pas trop insoutenable (!) pour ceux qui fréquentent ce blog et qui ont déjà noté les titres et les dates de parutions (ah, non ?), j’ai choisi de profiter de la pause estivale pour vous livrer quelques dessous du travail d’un auteur et de ses compagnons de route.

    Généralement, un auteur n’a pas l’occasion de suivre de très près le travail d’un(e) illustrateur (trice) une fois son texte accepté par un éditeur. Le plus souvent, il ne découvre le résultat qu’au moment des épreuves, et donc déjà trop tard pour avoir son mot à dire. J’ai même eu une fois l’occasion de voir à l’œuvre un éditeur qui vous refuse tout contact avec l’intéressé(e) (non, je ne vous dirai pas le nom) et dresse une véritable ligne Maginot afin que vous ne puissiez échanger ni par mail ni par téléphone. La raison avancée (à mon avis pas la seule !) : la crainte que la plume et le pinceau ne croisent le fer pour cause de désaccord.

    Il n’existe que deux méthodes pour éviter ce grand écart entre les mots et les images : tout faire soi-même (ce qui donne d’excellents résultats : Anne Brouillard, Françoise Place et bien d'autres) ; ou bien présenter un projet avec quelqu’un que vous connaissez très bien et avec lequel vous vos entendez autant. Ensuite, vous aurez à vous battre deux fois plus pour faire accepter texte ET images parce que neuf fois sur dix… arriver « mariés » devant un éditeur, comme il est dit assez lourdement dans le métier, c’est un sérieux handicap. Et si en plus vous êtes réellement « marié » avec l’illustrateur (trice)… alors là, vous sentirez le poids d’un regard lourdement soupçonneux sur votre travail collaboratif…

    Françoise et moi, avons donc choisi l’option : « toutes difficultés comprises », et ce n’est pas toujours une mince affaire que d’avoir l’occasion de travailler ensemble. Merci à Françoise Mateu qui nous a mis le pied à l’étrier avec nos premiers albums communs chez Syros (ci-dessous). Merci, également, aux éditions Vents d’Ailleurs pour le prochain à paraitre La faim de l'ogre, et aux éditions Belin qui nous occupe aujourd’hui.

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    Ombres et Petite-Lumière, un roman illustré.

    Exceptés la toute première édition de mon premier roman Le secret du maître luthier, avec des illustrations de l’excellent Christophe Rouil, et Le chat qui monte au ciel, illustré par Frédéric Rébéna, aucun de mes autres romans n’a jamais été illustré et n’avait nullement besoin de l’être. Avec Ombres et Petite-Lumière, la situation était différente puisque la collection Terres Insolites dirigée par François Beiger a une identité bien particulière et celle-ci comprend un bon nombre d’illustrations afin d’ouvrir des fenêtres au jeune lecteur qui n’a pas forcément des références visuelles bien précises sur les territoires lointains évoqués dans chacun des titres. J’ai déjà eu quelques très mauvaises expériences au sujet de l’Inde avec des illustrateurs qui ne connaissaient parfois absolument rien au sujet (c’est pire aujourd’hui avec Google images !). Dans la liste des calamités et avanies éditoriales dont je n’ai pu corriger le tir (réponse type : Désolé, monsieur l’auteur, mais c’est déjà parti à l’imprimerie) voici un florilège :

    Un baobab (arbre de Madagascar) en lieu et place d’un manguier indien

    Un brahmane de l’Inde du Sud habillé en afghan et ressemblant trait pour trait à Bin Laden

    A Pondichéry, au cœur de pays tamoul, une rue avec des enseignes de magasins écrites en hindi, langue du Nord qu’on n’y parle pas et même qu’on honnit tout bonnement

    Une petite Indienne avec les joues couvertes d’un rond de pâte jaune comme en mettent les… Birmanes

     

    J’arrête là cette liste qui serait encore longue, je me fais trop de mal !

    Alors pour Ombres et Petite-Lumière, hors de question de revivre tout cela. Le voyage d’études que j’ai effectué au Kerala autour des montreurs d’ombres a été mené entièrement avec Françoise et beaucoup de scènes que j’ai utilisées pour mon récit nous les avons vécues ensemble.

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    Je lui ai donc demandé s’il elle voulait bien s’atteler à un travail de dessin en noir et blanc, ce qui n’est pas dans son registre habituel. Comme l’expérience l’intéressait, nous voilà embarqués dans quelque chose de nouveau pour nous deux. Un « process » inhabituel par rapport à celui que nous avons connu pour les albums qui sont réellement des œuvres pensées, conçues, élaborées, en vérité vraiment coécrites avec Françoise.

    L’occasion pour moi de découvrir de près toute une succession d’étapes à laquelle je ne suis jamais associé en tant qu’auteur. Première de ces étapes donc, une fois mon texte accepté par le directeur de collection et après avoir formulé mon exigence qu’il soit illustré par Françoise : elle se devait de le convaincre. Pour cela, il lui a fallu réaliser plusieurs esquisses dans des registres un peu différents.

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    Très vite, il est devenu évident qu’il fallait jouer sur les ombres et la lumière avec des illustrations tout en contraste puisque l’histoire tourne autour du théâtre d’ombres en Inde.

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    Le directeur de collection a rapidement convenu d’une direction avec Françoise, mais encore fallait-il convaincre à présent l’éditrice. Étape 2 donc : réaliser quelques illustrations abouties et notamment une « double page » qui viendra avec quelques autres ponctuer fortement le déroulement de l’histoire.

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    Après quelques réajustements, c’est enfin le feu vert officiel qui est donné à Françoise : jusqu’à présent elle a travaillé sans filet, c’est-à-dire sans la garantie que son travail serait retenu.

    Première opération : le découpage et la sélection des séquences à illustrer en fonction du nombre et du format des images : des doubles pages, des pleines pages mais aussi des demies, des quarts et des vignettes. Par chance, Françoise connait son sujet sur le bout de doigts après plus de vingt voyages en Inde, et elle possède une solide documentation ! Ensuite elle passe aux crayonnés, puis au travail à l’encre et à l’aquarelle pour donner du relief aux scènes.

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    Elle doit sans cesse offrir à la fois sa vision du texte tout en restant collée à l’aspect documentaire que nécessite le registre touchant un peu au carnet de route en Inde. Un boulot dont j’ai pu mesurer pour une fois la masse ahurissante de travail qu’il représente. Mais, Françoise n’est pas au bout de ses peines… non, non, il lui reste encore à faire la couverture ! Mais ça, c’est pour le prochain épisode. Ah... parfois n'être qu'auteur a du bon! 

  • Vocations précoces

    Une question cent fois posée : quand cela vous a-t-il pris de vouloir écrire ? Je réponds toujours : dès que j’ai su le faire... vers 6-7 ans ! On pense souvent qu’il ne s’agit là que d’une pirouette. Mais non, je crois que tout créateur ne fait que réaliser le rêve d’enfant qu’il porte en lui. Certains ont la chance d’en avoir conscience très tôt, ils peuvent donc s’y atteler encore jeune.  À d’autres, il faut plus longtemps, le chemin est plus sinueux, ce fut le cas pour moi qui n’ai écrit mon premier roman qu’à l’âge de 40 ans ! Pourtant l’envie était là depuis toujours... mais je pensais que ce n’était pas pour moi, que je n'en serais pas capable, qu'il me fallait gagner ma vie autrement. Un même parcours pour Françoise Malaval.


    En rangeant nos archives, courriers, photos, etc., je suis tombé sur une sorte de petite carte adressée par Françoise à sa grand-mère alors qu’elle n’avait que 7 ans. Françoise n'en garde pas le moindre souvenir et elle a encore moins idée de comment ce modeste bout de papier a pu traverser les décennies (et de nombreux déménagements) sans se perdre.

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    Sur le verso, une peinture qu’elle a réalisée pour illustrer (eh oui, déjà !) son petit mot.

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    Tout est là dès le départ, les premières années: nos passions, nos talents, notre force créatrice... On ne devrait jamais écouter tous ceux qui veulent nous persuader qu’il faut en faire le deuil pour vivre « sérieusement ». Ceux-là nous mentent, ceux-là entendent faire passer leur faiblesse, leur peur, leur renoncement à leurs rêves pour une loi universelle qu’ils appellent indument : devenir adulte. Mais ceux-là, c’est de la vraie vie qu’ils font le deuil, ils sont devenus vieux avant même que d'avoir vécu. Il n'existe qu'une seule vérité pour vraiment grandir sans perdre son temps : ne jamais se laisser berner par un pareil chant des sirènes !

     

  • Kolams sous la pluie...

    Mardi dernier à Embrun (05) à l'invitation de la librairie Charabia...

     

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    atelier d"initiation aux kolams de l'Inde du Sud.

     

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    animé par Françoise Malaval

     

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    sous le regard des curieux et des futurs "disciples"....

     

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    qui mettent la main à la pâte... de couleur

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    même la pluie qui vient n'arrête point chez l'artiste la main...

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    le kolam est un art éphémère, et c'est bien ainsi...

     

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    Si vous souhaitez organiser un événement du même type,

    vous pouvez contacter Françoise en lui écrivant (cliquer ici )

  • Linogravures en AEncrages

    Les linogravures de Françoise Malaval pour mon texte Voyage au-delà du par-delà sont arrivées chez l’imprimeur-éditeur AEncrages à Beaumes-les-Dames.

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    Pour ma part, je corrige les épreuves du texte (composé en caractères plomb). L’ouvrage sera publié dans la collection Phénix où l’on trouve des auteurs comme Armand GATTI, Robert WYATT, ou encore Philippe CLAUDEL.

     

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    On peut également nous retrouver sur le blog d’AEncrages ainsi que toutes les actualités de ce merveilleux atelier de création.


    À paraître : « Au-delà du par-delà » de Patrice Favaro et Françoise Malaval.

    En attendant la parution, fin septembre, de l’ouvrage « Au-delà du par-delà » de Patrice Favaro (auteur) et Françoise Malaval (graveuse), vous trouverez ci-dessous les premiers aperçus de leur travail :

    « Il y a des îles où demeurent (...) des gens qui ont des oreilles qui pendent jusqu’aux genoux, des gens qui ont des pieds de cheval, des gens qui marchent avec les mains, des gens qui sont à la fois homme et femme, des gens qui sont tout poilus excepté la face et les paumes, des gens qui ont des pierres précieuses dans les yeux et s’ils vous regardent : ils vous tuent comme le ferait un basilic. Mille autres sortes d’hommes monstrueux existent en ces îles aux marches du monde. Vous en donner le détail serait fastidieux, mais il est une curieuse croyance dont je veux faire ici état. »

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  • Résidence dans le Doubs... courrier reçu

    Notre séjour à l’Ile sur le Doubs pour une résidence d’auteur et d’illustratrice s’est achevé il y a quelques mois, mais les suites se terminent à peine, juste avant les grandes vacances. Françoise Malaval et moi avons reçu ce message d’un des enseignants, Samuel, qui nous donne à penser que là-bas aussi, comme à Aubagne ci-dessous, notre présence n’aura pas été tout à fait inutile. Ce sont des témoignages comme ceux-là qui nous donnent encore et encore envie de continuer sur le chemin des mots et des belles images partagées.

    Ca yest, le marathon des répétitions (et des évals de fin d'année) a donné enfin ses fruits. On sort de 3 représentations: une devant les élèves de CP-CE1 de la Place (qui avaient travaillé avec vous), vendredi devant les élèves de l'école Bourlier, et aujourd'hui devant les parents. Et le constat est le même sur les trois spectacles, la très forte émotion d'avoir participé à quelque chose de grand et de beau. Merci beaucoup de nous avoir permis et aidé à créer ce spectacle, l'histoire était cohérente, riche en rebondissements, solidement tissée, variée, et elle a été sublimée par les décors réalisés avec Françoise. J'ai vraiment eu plaisir à travailler avec vous et j'ai été très ému de voir l'investissement et la qualité du rendu du travail réalisé. C'est d'autant plus enivrant que ce ressenti a été partagé tant par les enfants qui ont assisté, que les collègues et les parents. C'est la première fois que j'ai autant de retours suite à un spectacle de fin d'année, c'est la première fois que les enfants suite à un spectacle s'expriment autant. MERCI, MERCI, MERCI! Les noms de Titouan, Patrice Favaro et Françoise Malaval vont résonner pendant longtemps dans nos coeurs, et je ne serai pas surpris de voir poindre parmi ces élèves de futurs écrivains ou comédiens tellement cette expérience les a enchantés.

     

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  • Se lire: une magie qui fonctionne toujours

    Samedi 22 juin, toute l’équipe de Ville Lecture Aubagne, Françoise Malaval et moi-même fêtions avec deux classes de 6e du collège Lou Garlaban et leurs professeurs de français, Mmes Moynier et Chauvin, la sortie d’une très belle publication dont les textes et les illustrations sont le fruit du travail mené durant près d’une année.

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    Qui a dit que le livre papier a perdu de son attrait, qu’il n’est plus un objet capable de fasciner les plus jeunes ?

     

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    Et les moins jeunes ? Ici, on peut percevoir sans peine la fierté des pères !

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    Et la satisfaction du professeur !

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    Merci à Véronique Paris et à la ville d’Aubagne de ne nous avoir offert ces moments-là.

     

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    Les originaux des illustrations que les élèves ont réalisées sous la direction de Françoise seront bientôt exposés à la médiathèque municipale d'Aubagne et cela durant tout l'été.


  • Pour chasser la coquille...

    Écrire des romans, des nouvelles ou autres contes, pièces de théâtre ou encore documentaires, comme je le fais, c’est nécessairement faire usage d’un certain nombre d’outils comme le fait n’importe quel artisan. Se pencher par exemple sur la typographie ne représente pas qu’un intérêt de culture générale quand on écrit un texte qui est appelé à devenir un livre, c’est aussi un excellent moyen de s’interroger sur le matériau qu’est la langue écrite. Penser son texte sous sa forme typographique, explorer les règles qui régissent cet art délicat (auxquels nos traitements de textes empruntent abondamment), c’est aussi une manière d’affuter le sens de ce qu’on écrit et de l’inscrire dans la longue chaîne des hommes et femmes qui vous ont précédés sur le chemin des lettres, j’entends pas là : auteurs, typographes, imprimeurs, éditeurs, correcteurs et autres.

    Aussi, je ne peux que vous conseiller de glisser dans votre proche d’apprenti auteur ou d’écrivain confirmé, ce merveilleux petit bouquin : La typographie cent règles, qui marie si bien érudition et humour tout en fourmillant d'informations pratiques et de surprenants faits historiques. 

     

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  • Aubagne en mots et images

    Samedi prochain, comme depuis plus d’une décennie, le travail mené avec deux classes de 6e du collège Lou Garlaban à Aubagne se conclura par la publication d’un livret avec deux épopées écrites et illustrées par de jeunes élèves. Initiés par Liliane Rebillard pour Ville Lecture Aubagne (elle anima longtemps, au sens de donner une âme, les Journées du Livre jeunesse d'Aubagne), à l’issue d’une réflexion commune sur la nécessité d’alimenter l’imaginaire des adolescents avant de leur demander de créer, ces ateliers ont lieu pendant le temps scolaire, mais hors la classe, dans un environnement privilégié du centre de loisirs des Espillières. Pendant quatre journées, c’est une immersion totale dans la création artistique et l’imaginaire qui est proposée à des adolescents dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne vivent pas dans un quartier privilégié, lui ! Après avoir exploré longtemps  le domaine du conte (avec pour la partie orale le conteur et musicien Jean David), depuis quatre ans, à l'invitation de Véronique Paris qui a succédé à Liliane, je conduis les élèves sur les chemins de l’épopée en compagnie de Françoise Malaval pour l’illustration.

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    De tout temps, on a mis les histoires en mots ou en images. Souvent même, on a conjugué le texte et l’illustration pour transmettre nos fables, légendes ou épopées. Mais, ce mariage est aussi un formidable moyen d’en créer de nouvelles. C’est parce que Françoise et moi en avons l’un et l’autre l’expérience que nous aimons la partager avec de jeunes élèves. Pendant ces quatre journées entières, nous les aidons à laisser venir au monde les mots et les images que chacun d’entre eux porte dans son imaginaire. Comme toujours, nous allons alors de surprise en surprise en découvrant la richesse dont ils savent faire preuve. Vient ensuite le temps de faire grandir ces histoires, de les mener à leur terme. C’est une tâche longue et difficile qui se fait en classe durant plusieurs mois. Pour cela, les professeurs qui sont nos partenaires ont su guider leurs élèves avec une vraie main de… maître. C’est le résultat de ce travail et de toutes ces énergies qui sera donné en partage samedi 22 juin à 10 h 30 à la maison de quartier du Charrel grâce à l’initiative et au soutien sans faille de Véronique Paris pour Ville Lecture Aubagneaubagne-3-bis.jpg

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  • Revuedepressons!

    Sélection Gacha EMPEga -Uneémission diffusée sur Radio Campus Besançon

     

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    Tina, Simon, Rachid et la politique, la vraie !

    Tina, Simon, Rachid et les autres, sont des élèves de seconde d'un lycée parisien. Chacun se retrouve confronté à un problème de société : homophobie, contrôle biométrique des élèves, droit à l'image, liberté d'expression, santé, orientation professionnelle, croyance religieuse, etc. Les 14 nouvelles sont brèves, mais incisives, marquantes. Elles adoptent divers points de vue et  genres littéraires  (journal intime, lettre, science-fiction, théâtre...).

     

    Chaque récit sert de point de départ à une réflexion, qui incite à envisager divers aspects des différentes questions, illustrées par des anecdotes historiques ou récentes, la référence à des lois... A la fin, une bibliographie-filmographie-sitographie permet de prolonger sa lecture. La thématique et la mise en page risque de rebuter nos lecteurs de collège et lycée. Mais ce serait dommage, car le contenu est à la fois accessible et intéressant, sur une problématique peu abordée dans les ouvrages jeunesse. Il aide à saisir dans quelle mesure la politique a des répercussions sur notre vie quotidienne et nos choix, même intimes, comme l'amour. Il me semble que ce texte peut permettre d'engager le dialogue, avec nos élèves lors d'ateliers philo, clubs paroles, heures de vie de classe...


     

    Sur son blog, Patrice Favaro montre les différentes couvertures envisagées par l'éditeur


    Ensuite, sur Book Node, ce commentaire

     
    Tina, Simon, Rachid et LA POLITIQUE, LA VRAIE !
    Un roman philosophique, illustré par des nouvelles remarquablement bien écrites et intéressantes. Idéal pour réfléchir, indispensable pour comprendre,immanquable pour la culture générale , mais surtout magnifique. Il juxtapose avec habilité les limites de la légalité, l'illégalité et de l'adolescence , en posant les questions justes : tout simplement génial! à lire aussi par Philippe Godard: une poignée de riches pour un milliard de pauvres.

     

    Coup de coeur des lecteurs sur Grain de Lire CRILJ Vaucluse

     

    La fille du loup, un "petite poche" édité par Thierry Magnier

     

    écrit par Patrice Favaro

     

    Une histoire qui tout particulièrement par ici aura besoin

     

    de circuler haut et fort

     

    (Un vieux loup paresseux cherche une solution pour croquer les tendres brebis sans se fatiguer. Sa fille, plus ambitieuse, relègue les anciennes manières de son père et modernise la méthode de séduction. Mais les brebis ne sont pas si sottes...

     

    Une fable contemporaine avec plusieurs lectures possibles)

     

     

     

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    "Une petite poche qui j'espère permettra de conjuguer nos luttes avec les outils de l'intelligence et de la générosité : l'écrit, le lire, le dire, le goût de l'autre et du partage..." Patrice Favaro


     

    LA FILLE DU LOUP sur le site de la Libraire Comptines

    FILLE DU LOUP.gifRoman de Patrice FAVARO
    Éd. Thierry Magnier, coll. petite poche
    Janvier 2013, 44 pp. – 5,10 €

    Un vieux loup s’épuise et s’énerve à essayer de duper les brebis rassemblées dans leur bergerie. Chaque soir, il frappe à leur porte et tente de se faire passer pour un autre dans l’espoir de pénétrer ce garde-manger vivant. Chaque soir, il est trahi par son appétit et sa férocité et repart bredouille. Sa fille, plus maligne, se grime – griffes rentrées, crocs masqués, pelage bleu (marine) nuit ; elle frappe à la porte de la bergerie et tente de convaincre les brebis de lui ouvrir, pendant que son vieux père hurle en arrière plan.

    Les brebis hésitent… La fille du loup leur conseille de voter mais en excluant celles dont le pelage ne serait pas assez blanc… Heureusement, toutes les brebis ne sont pas des moutons de Panurge et aucune ne sera dévorée.

     

    Que celles et ceux qui pensent que nous sommes aussi malins que les brebis de l’histoire, se penchent sur la lecture d’un sondage TNS-Sofres, réalisé fin janvier 2013, dans lequel 47 % des personnes interrogées estiment que « le Front National ne représente pas un danger pour la démocratie » (ils étaient 70 % à penser le contraire au milieu des années 1990). Et qui montre comment le relookage du parti d’extrême droite, opéré par la fille de son fondateur, tend à banaliser les nauséabondes idées qu’il véhicule.

    Pour les jeunes lecteurs, à qui, peut-être, la métaphore n’apparaîtrait pas à la première lecture, la parabole de Patrice Favaro enseignera que mieux vaut se méfier de ceux qui adoptent les attributs de la modernité pour recycler les vieilles lunes !

    Ariane Tapinos (février 2013)


    L'album adapté du Ramayana récommandé par l'académie de Créteil

     

    LA GRANDE LEGENDE DE RAMA ET SITA est publiée, dans une version adaptée au jeune public très poétiquement illustrée, aux éditions "RUE DU MONDE" sous la plume et le pinceau de Véronique JOFFRE et Patrice FAVARO.

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    la grande légende de Rama et Sita aux éditions "Rue du monde"

    Comprendre que le schéma narratif et le schéma actantiel du conte participent volontairement au dharma.
    Percevoir que le récit décrit à la fois la mythologie, l’histoire, les valeurs de l’Inde= texte fondateur.

    • Repérage pour faire apparaître le schéma actantiel (première partie)
      = Définition du héros porteur de valeurs et du schéma actantiel qui vise ici à rétablir le Dharma
    • Travail sur le schéma narratif (écriture, définition... = 2è partie)

      Synthèse :
      Le Ramayana est un récit de faits mythologiques à valeur symbolique.
      On y voit l’apparition d’êtres divins, de phénomènes surnaturels.
      Le héros lui-même est l’incarnation de Vishnu.
      Les personnages sont justes, constants, fidèles ; ils incarnent les valeurs de l’Inde.
      Ce récit constitue un enseignement et une source de réflexion pour ceux à qui ils sont racontés.
      Enfin, il raconte les aventures de personnages symboliques dont l’objectif est le retour à l’ordre initial comme le prouve l’étude des schemi narratif et actantiel. Cet ordre initial est le dharma. A la fin du conte, il est ainsi décrit : « le monde a retrouvé son équilibre ».
  • Abréactionnons!

    On me reproche quelques fois les thèmes difficiles voire douloureux que j'aborde dans mes romans pour la jeunesse. Je réponds ici par les mots d'un autre.

    « Si, donc, les structures textuelles maintiennent en éveil la conscience critique du lecteur, le retour du refoulé dans la lecture conduira à la progression et non à la régression. Au lieu de revivre servilement une scène “identique”, le lecteur pourra se réinvestir différemment dans une “même” scène. La lecture de certains textes permet ainsi des “effets en retour” qui rendent possible l’“abréaction” […] décharge émotionnelle par laquelle un sujet peut se libérer des traces en lui d’un événement traumatique. » Vincent Jouve, La lecture, p. 103, Hachette, réédition de 2006).

    Oui, voilà, j'écris des textes abréaction... ça vole plus vite et plus haut!