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mots-nomades de Patrice Favaro - Page 34

  • Assouplir... jusqu'à la fracture

    Selon la BNF, ReLire, la numérisation à marche forcée des oeuvres fallacieusement appelées indisponibles, ne serait qu'un « assouplissement du droit d'auteur ». On n'est jamais déçu avec les technochrates culturels en matière d'euphémismes (c'est là d'ailleurs leur unique domaine de création en vérité). Quand vous entendez "assouplir", traduisez :"foutre en l'air sans en avoir l'air d'y toucher"! Une technique qui ne doit rien aux kinésithérapeutes... elle relève plutôt des méthodes de casseurs.

     

    Lire ci-dessous l'article d'ActuaLitté toujours au poste de veille.

    Oeuvres indisponibles : ReLire marquera "l'histoire de la pensée"

     

    Du côté de François Bon, la résistance s'organise.


    auteurs, contre l’État voleur, réclamez vos droits !

    Il écit:


    Ajout du dimanche 24 mars, depuis Tanger :
    - la mobilisation se confirme, il faut absolument prévenir un par un les auteurs spoliés, d’autant que s’ils ne sont pas familiers d’Internet ils sont totalement en position de faiblesse par rapport à cette exaction de l’État, avec caution du ministère de la Culture socialiste, et confié à la BNF pour la partie basses oeuvres, au grand dégoût exprimé de bien de leurs conservateurs – le droit d’auteur est mort, et ce n’est le web qui l’a tué, c’est la bureaucratie d’État ;
    - il paraît que cette protestation qui fait tache d’huile met un peu d’ombre aux réjouissances SNE, SGDL etc dans leurs grand-messes du Salon du Livre de Paris ? zut alors, je vais pleurer...

  • La vérité crue, la vraie

    laveritecrue06-4.jpg

    A tous  ceux qui ont fait "la fine bouche" à propos du végétarisme dans mon roman La vérité crue, je ne peux que conseiller ce reportage photo et je leur dirai... quand on ne se sent pas fier, la seule chose qu'on peut opposer à une vérité crue... c'est sa mauvaise foi. 

     

     

     

    De l’animal à la viande, plongée en photo dans un abattoir

     Son auteur nous dit:

    "Ce travail photographique (sur Rue 89) s’adresse à tous ceux qui ont perdu la conscience des origines de la viande. Il a été réalisé durant mes études de vétérinaire, entre 2010 et 2012 dans un abattoir qui assure aussi la formation des inspecteurs sanitaires, et donc n’est pas forcément représentatif de la moyenne. "

    Je me permets de préciser les propos de ce photographe: le plus souvent c'est encore pire!

    Manger de la viande a des conséquences immenses sur l’environnement, les travailleurs des abattoirs, et le bien-être animal.

    Les photos peuvent être difficiles à regarder. Pour autant, je ne cherche pas à convertir quiconque au végétarisme. J’ambitionne plutôt d’informer mon public, de lui faire comprendre comment fonctionne l’industrie de la viande, car manger trop de viande a de sérieuses conséquences sur la sécurité alimentaire mondiale.

    J’estime que la responsabilité du consommateur est d’être conscient de l’impact de ce qu’il mange.

  • ReLire... ou plutôt TiReLire?

    La manoeuvre visant à spolier les auteurs de leur droit moral sur les ouvrages parus avant 2000 et dits "indisponibles" fait l'objet d'une parodie qui ne manque pas de piquant!

    relire.JPG

    On pourra lire l'article d'ActuaLitté sur le sujet ici

  • "Indisponibles"... la spoliation suite

    Corruption des institutions

    A juste titre, le début d’application de la loi sur les oeuvres indisponibles suscite l’indignation de tous ceux qui défendent les droits des auteurs et, parmi eux, de ceux qui veulent réaffirmer leur synergie avec les droits du public.

    lire la suite ici du blog dePhilippe Aigrain.

     

    Je valide cette idée de "corruptions des institutions" citée dans l'article et qui ne répond que trop hélas à l'état de corruption d'une grande partie de la sphère politique. Le bien public détourné au profit des intérêts particuliers, voilà la règle désormais.

  • La vérité crue: pré-sélection pour le prix Ados

    Parmi une soixantaines de titres sélectionnés pour la pré-sélection du Prix Ados (Rennes) se trouve La vérité crue, ce qui mérite d'être mentionné car ce livre fait l'objet d'un véritable tabou. Pourquoi ? D'après ce que j'ai pu constater, parce que le personnage principal (un enfant puis ado au fil des pages) fait le choix devenir végétarien et décide de se faire appeler Jésus-qui-sauve-les-bêtes par réaction aux souffrances infiligées aux animaux . S'il a choisi "Jésus" ce n'est pas par souci d'appartenance religieuse mais parce que cela évoque au contraire chez lui un profond traumatisme. Celui que chaque église réserve aux enfants qui y pénètrent en offrant à leur vue un supplicié sanguinolent, celui-là même censé être venu sauver les hommes d'après ses propres disciples... Au passage, notons qu'il y a là de quoi vous désespérer du genre humain... De vrais pervers ces cathos!

    laveritecrue06-4.jpgVégétarisme et Jésus: deux mots tabous, et il n'en faut pas moins pour effrayer pas mal d'adultes prescripteurs de bouquins pour la jeunesse.

    Une anecdote: je suis reçu dans un collège de mon département pour rencontrer des élèves de 5éme. A l'issue de la rencontre, un élève dévoreurs de livres (ça existe encore) me demande quel est le dernier de mes romans parus. Je lui tends La vérité crue... Le documentaliste bondit tout à coup en lançant à mon jeune interlocuteur  un tonitruant et définitif: "Ce n'est pas un roman pour ton âge!"

    Qu'est-ce qui l'a donc effrayé à ce point dans mes pages ? La peur de voir des parents ulcérés venir le trouver en lui disant: "Depuis que vous avez fait lire à mon fils un de vos bouquins à la con, il ne touche plus à un morceau de viande"?

    Pourtant, avec la lazagne chevaline et le surgelé à la bidoche verte de ces dernières semaines... ce documentaliste aurait pu répondre sans peine que ce bouquin rend plutôt un sacré service à ses lecteurs, non?


    prix ado.JPG

  • Main basse sur les indisponibles la suite en anglais

     

    France: stealing books isn't piracy when the government does it (à lire ici)

     

     

    If you were to download a copy of a copyrighted book through BitTorrent, you might be accused of stealing. And as piracy becomes a larger problem for publishers, you might even find yourself in court facing a lawsuit.

    But there's good news: if you're the government, you don't have anything to worry about.

  • Spoliateurs... et incompétents.

    Sur le blog de Lucie Chenue, Les humeurs de Svetambre, la suite des indignations suscitée pas la main basse de la BNF sur les titres dit "indisponibles".

     

    Planquez-vous, voilà la nouvelle usine à gaz ! (aka ReLIRE, liste des Indisponibles)

    On les savait pressés de s'approprier le travail d'autrui, je ne les imaginais toutefois pas si incompétents. Pas à ce point, quoi !

  • Auteurs, réclamez vos droits !

    Je ne partage pas toujour les vues de François Bon, mais là, rien ne me sépare des siennes!

    "L’État s’approprie nos livres sans nous demander notre avis, on nous dépossède de la seule richesse qui fait notre vie – la loi sur les indisponibles est une goujaterie" François Bon



    Auteurs, contre l’État voleur, réclamez vos droits !

    (à lire ici sur le tiers livre)

  • Guide de survie pour ne pas se laisser semer... et rouler!

    A consulter d'urgence pour les auteurs qui vont voir leurs œuvres dites "orphelines" d'avant 2000 numérisées d'office. Vous avez 6 mois pour réagir.. après.... C'est sur l'excellent blog S.I.Lex. animé par Aka Lionel Maurel. Juriste & bibliothécaire.

    Petit guide de survie juridique à l’usage des auteurs d’oeuvres indisponibles

     

    L’avocate Isabelle Sivan estime par exemple que : « La rédaction de cette loi est particulièrement complexe au point que l’on pourrait penser qu’elle cherche à semer certains de ses lecteurs ou intéressés."

    Son confrère Guillaume Sauvage, dans un  entretien accordé à Bibliobs partage manifestement cet avis : « (…) cette nouvelle loi, dont le texte est très complexe, apparaît comme une usine à gaz qui contredit un certain nombre de principes élémentaires du droit d’auteur. (…) La complexité de cette nouvelle loi est à l’image de la qualité des lois récentes (pas seulement en droit d’auteur, d’ailleurs) qui s’empilent à grande vitesse ».


    Alors pour y voir plus clair lire la suite ici de toute urgence

  • Dispositif ReLire. Pour les éditions Ad Astra: "C'est une honte et du vol"!

    21 mars 2013

    Note d'intention à la BNF et au programme Relire

    Bonjour,

    Les éditions Ad Astra se permettent d'exprimer leur mécontentement. Pour la forme, puisque de toute façon nous ne pourrons visiblement rien y changer.


    Ce programme est une honte et du vol, de l'escroquerie à l'échelle nationale, de notre gouvernement qui ne vaudrait donc pas mieux que la Team Alexandriz, si l'on considère la façon dont il agit. C'est même pire, puisqu'il s'agit de vol légalisé et légiféré !
    Auteurs, éditeurs, ayant-droits, sont dépouillés sans aucun scrupule, forcés à coopérer (ça nous rappelle..., non, rien). Qui plus est, les listes proposées sont incohérentes. Elles dévoilent un nombre incalculable d'oeuvres qui sont la propriété légale d'auteurs ou d'éditeurs (car elles sont exploitées ou en phase d'exploitation). Et c'est aux auteurs/ éditeurs de faire la démarche pour les ôter de ces listes ? De réparer l'incroyable médiocrité de ceux qui ont conçu ce programme à la va-vite, pour accélérer le mouvement d'un jackpot annoncé (la réalité risque cependant d'en surprendre plus d'un dans les hautes sphères...) ? Enorme ! Nous devenons tributaires d'une forme très avancée de bêtise, d'un manque de professionnalisme, de lacunes navrantes en matière de recherche. De non respect. Est donc lancé un programme de cette ampleur sans que quiconque soit consulté, dans une totale discordance avec la chaîne du livre et ses  acteurs, et avec de gros sabots, alors que la consultation et la réflexion sontt quand même la base pour un programme censé mettre en valeur le patrimoine culturel de notre pays. Or donc, vient d'être inventée l'expropriation littéraire à grande échelle. Bravo. En tant qu'éditeur, nous sommes concernés par ce qui apparaît comme un vol d'une partie de notre catalogue à venir (certains titres en cours de réédition sont sous contrats signés, et place dans l'illégalité la BNF, tout comme l'est la Team Alexandriz que notre bon Etat pourchasse à grands cris plus qu'avec succès) (nous lolons donc) (à pleins poumons) (et nous souhaitons bon courage à la Team Alexandriz qui voit là débarquer un sacré concurrent, le nouveau Pirate Bay du Livre) (et si nous étions Alexandriz, c'est limite si nous ne déposerions pas plainte, tiens !).

    Faites passer le message.


    Bien cordialement,
    Editions Ad Astra

     

    ps : au passage, c'est tuer dans l'oeuf de nombreux beaux projets de rééditions... qui ne verront donc jamais le jour.