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  • Pour chasser la coquille...

    Écrire des romans, des nouvelles ou autres contes, pièces de théâtre ou encore documentaires, comme je le fais, c’est nécessairement faire usage d’un certain nombre d’outils comme le fait n’importe quel artisan. Se pencher par exemple sur la typographie ne représente pas qu’un intérêt de culture générale quand on écrit un texte qui est appelé à devenir un livre, c’est aussi un excellent moyen de s’interroger sur le matériau qu’est la langue écrite. Penser son texte sous sa forme typographique, explorer les règles qui régissent cet art délicat (auxquels nos traitements de textes empruntent abondamment), c’est aussi une manière d’affuter le sens de ce qu’on écrit et de l’inscrire dans la longue chaîne des hommes et femmes qui vous ont précédés sur le chemin des lettres, j’entends pas là : auteurs, typographes, imprimeurs, éditeurs, correcteurs et autres.

    Aussi, je ne peux que vous conseiller de glisser dans votre proche d’apprenti auteur ou d’écrivain confirmé, ce merveilleux petit bouquin : La typographie cent règles, qui marie si bien érudition et humour tout en fourmillant d'informations pratiques et de surprenants faits historiques. 

     

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  • Aubagne en mots et images

    Samedi prochain, comme depuis plus d’une décennie, le travail mené avec deux classes de 6e du collège Lou Garlaban à Aubagne se conclura par la publication d’un livret avec deux épopées écrites et illustrées par de jeunes élèves. Initiés par Liliane Rebillard pour Ville Lecture Aubagne (elle anima longtemps, au sens de donner une âme, les Journées du Livre jeunesse d'Aubagne), à l’issue d’une réflexion commune sur la nécessité d’alimenter l’imaginaire des adolescents avant de leur demander de créer, ces ateliers ont lieu pendant le temps scolaire, mais hors la classe, dans un environnement privilégié du centre de loisirs des Espillières. Pendant quatre journées, c’est une immersion totale dans la création artistique et l’imaginaire qui est proposée à des adolescents dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne vivent pas dans un quartier privilégié, lui ! Après avoir exploré longtemps  le domaine du conte (avec pour la partie orale le conteur et musicien Jean David), depuis quatre ans, à l'invitation de Véronique Paris qui a succédé à Liliane, je conduis les élèves sur les chemins de l’épopée en compagnie de Françoise Malaval pour l’illustration.

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    De tout temps, on a mis les histoires en mots ou en images. Souvent même, on a conjugué le texte et l’illustration pour transmettre nos fables, légendes ou épopées. Mais, ce mariage est aussi un formidable moyen d’en créer de nouvelles. C’est parce que Françoise et moi en avons l’un et l’autre l’expérience que nous aimons la partager avec de jeunes élèves. Pendant ces quatre journées entières, nous les aidons à laisser venir au monde les mots et les images que chacun d’entre eux porte dans son imaginaire. Comme toujours, nous allons alors de surprise en surprise en découvrant la richesse dont ils savent faire preuve. Vient ensuite le temps de faire grandir ces histoires, de les mener à leur terme. C’est une tâche longue et difficile qui se fait en classe durant plusieurs mois. Pour cela, les professeurs qui sont nos partenaires ont su guider leurs élèves avec une vraie main de… maître. C’est le résultat de ce travail et de toutes ces énergies qui sera donné en partage samedi 22 juin à 10 h 30 à la maison de quartier du Charrel grâce à l’initiative et au soutien sans faille de Véronique Paris pour Ville Lecture Aubagneaubagne-3-bis.jpg

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  • Revuedepressons!

    Sélection Gacha EMPEga -Uneémission diffusée sur Radio Campus Besançon

     

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    Tina, Simon, Rachid et la politique, la vraie !

    Tina, Simon, Rachid et les autres, sont des élèves de seconde d'un lycée parisien. Chacun se retrouve confronté à un problème de société : homophobie, contrôle biométrique des élèves, droit à l'image, liberté d'expression, santé, orientation professionnelle, croyance religieuse, etc. Les 14 nouvelles sont brèves, mais incisives, marquantes. Elles adoptent divers points de vue et  genres littéraires  (journal intime, lettre, science-fiction, théâtre...).

     

    Chaque récit sert de point de départ à une réflexion, qui incite à envisager divers aspects des différentes questions, illustrées par des anecdotes historiques ou récentes, la référence à des lois... A la fin, une bibliographie-filmographie-sitographie permet de prolonger sa lecture. La thématique et la mise en page risque de rebuter nos lecteurs de collège et lycée. Mais ce serait dommage, car le contenu est à la fois accessible et intéressant, sur une problématique peu abordée dans les ouvrages jeunesse. Il aide à saisir dans quelle mesure la politique a des répercussions sur notre vie quotidienne et nos choix, même intimes, comme l'amour. Il me semble que ce texte peut permettre d'engager le dialogue, avec nos élèves lors d'ateliers philo, clubs paroles, heures de vie de classe...


     

    Sur son blog, Patrice Favaro montre les différentes couvertures envisagées par l'éditeur


    Ensuite, sur Book Node, ce commentaire

     
    Tina, Simon, Rachid et LA POLITIQUE, LA VRAIE !
    Un roman philosophique, illustré par des nouvelles remarquablement bien écrites et intéressantes. Idéal pour réfléchir, indispensable pour comprendre,immanquable pour la culture générale , mais surtout magnifique. Il juxtapose avec habilité les limites de la légalité, l'illégalité et de l'adolescence , en posant les questions justes : tout simplement génial! à lire aussi par Philippe Godard: une poignée de riches pour un milliard de pauvres.

     

    Coup de coeur des lecteurs sur Grain de Lire CRILJ Vaucluse

     

    La fille du loup, un "petite poche" édité par Thierry Magnier

     

    écrit par Patrice Favaro

     

    Une histoire qui tout particulièrement par ici aura besoin

     

    de circuler haut et fort

     

    (Un vieux loup paresseux cherche une solution pour croquer les tendres brebis sans se fatiguer. Sa fille, plus ambitieuse, relègue les anciennes manières de son père et modernise la méthode de séduction. Mais les brebis ne sont pas si sottes...

     

    Une fable contemporaine avec plusieurs lectures possibles)

     

     

     

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    "Une petite poche qui j'espère permettra de conjuguer nos luttes avec les outils de l'intelligence et de la générosité : l'écrit, le lire, le dire, le goût de l'autre et du partage..." Patrice Favaro


     

    LA FILLE DU LOUP sur le site de la Libraire Comptines

    FILLE DU LOUP.gifRoman de Patrice FAVARO
    Éd. Thierry Magnier, coll. petite poche
    Janvier 2013, 44 pp. – 5,10 €

    Un vieux loup s’épuise et s’énerve à essayer de duper les brebis rassemblées dans leur bergerie. Chaque soir, il frappe à leur porte et tente de se faire passer pour un autre dans l’espoir de pénétrer ce garde-manger vivant. Chaque soir, il est trahi par son appétit et sa férocité et repart bredouille. Sa fille, plus maligne, se grime – griffes rentrées, crocs masqués, pelage bleu (marine) nuit ; elle frappe à la porte de la bergerie et tente de convaincre les brebis de lui ouvrir, pendant que son vieux père hurle en arrière plan.

    Les brebis hésitent… La fille du loup leur conseille de voter mais en excluant celles dont le pelage ne serait pas assez blanc… Heureusement, toutes les brebis ne sont pas des moutons de Panurge et aucune ne sera dévorée.

     

    Que celles et ceux qui pensent que nous sommes aussi malins que les brebis de l’histoire, se penchent sur la lecture d’un sondage TNS-Sofres, réalisé fin janvier 2013, dans lequel 47 % des personnes interrogées estiment que « le Front National ne représente pas un danger pour la démocratie » (ils étaient 70 % à penser le contraire au milieu des années 1990). Et qui montre comment le relookage du parti d’extrême droite, opéré par la fille de son fondateur, tend à banaliser les nauséabondes idées qu’il véhicule.

    Pour les jeunes lecteurs, à qui, peut-être, la métaphore n’apparaîtrait pas à la première lecture, la parabole de Patrice Favaro enseignera que mieux vaut se méfier de ceux qui adoptent les attributs de la modernité pour recycler les vieilles lunes !

    Ariane Tapinos (février 2013)


    L'album adapté du Ramayana récommandé par l'académie de Créteil

     

    LA GRANDE LEGENDE DE RAMA ET SITA est publiée, dans une version adaptée au jeune public très poétiquement illustrée, aux éditions "RUE DU MONDE" sous la plume et le pinceau de Véronique JOFFRE et Patrice FAVARO.

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    la grande légende de Rama et Sita aux éditions "Rue du monde"

    Comprendre que le schéma narratif et le schéma actantiel du conte participent volontairement au dharma.
    Percevoir que le récit décrit à la fois la mythologie, l’histoire, les valeurs de l’Inde= texte fondateur.

    • Repérage pour faire apparaître le schéma actantiel (première partie)
      = Définition du héros porteur de valeurs et du schéma actantiel qui vise ici à rétablir le Dharma
    • Travail sur le schéma narratif (écriture, définition... = 2è partie)

      Synthèse :
      Le Ramayana est un récit de faits mythologiques à valeur symbolique.
      On y voit l’apparition d’êtres divins, de phénomènes surnaturels.
      Le héros lui-même est l’incarnation de Vishnu.
      Les personnages sont justes, constants, fidèles ; ils incarnent les valeurs de l’Inde.
      Ce récit constitue un enseignement et une source de réflexion pour ceux à qui ils sont racontés.
      Enfin, il raconte les aventures de personnages symboliques dont l’objectif est le retour à l’ordre initial comme le prouve l’étude des schemi narratif et actantiel. Cet ordre initial est le dharma. A la fin du conte, il est ainsi décrit : « le monde a retrouvé son équilibre ».
  • Abréactionnons!

    On me reproche quelques fois les thèmes difficiles voire douloureux que j'aborde dans mes romans pour la jeunesse. Je réponds ici par les mots d'un autre.

    « Si, donc, les structures textuelles maintiennent en éveil la conscience critique du lecteur, le retour du refoulé dans la lecture conduira à la progression et non à la régression. Au lieu de revivre servilement une scène “identique”, le lecteur pourra se réinvestir différemment dans une “même” scène. La lecture de certains textes permet ainsi des “effets en retour” qui rendent possible l’“abréaction” […] décharge émotionnelle par laquelle un sujet peut se libérer des traces en lui d’un événement traumatique. » Vincent Jouve, La lecture, p. 103, Hachette, réédition de 2006).

    Oui, voilà, j'écris des textes abréaction... ça vole plus vite et plus haut!

  • Futurisons!

    La survie d’un écrivain face à la dématérialisation du livre due au numérique (qui, contrairement aux idées niaiseuses ne favorise par essence que les flux d’importance, de forts volumes, en l’occurrence les ouvrages destinés au grand, voire au très grand, public — qu’on examine les  politiques de Google, Apple, Amazon abandonnant sans sourciller des pans entiers d’activités s’ils ne sont pas hyper rentables) —, la survie de l’écrivain donc, face à ce qui se révélera n’être qu’un nouvel avatar de la grande distribution (numérique celle-là), repose désormais sur sa capacité à opposer l’incarnation à la dématérialisation, la présence charnelle à la virtualité, le contact direct à l’illusion numérique. Oui, sa survie réside dans le fait d’œuvrer, d’occuper le terrain, de se battre partout où l’humain n’a pas abandonné la place au profit de l’interface-écran afin d’accompagner à chaque fois sa pensée et son écriture du poids de sa présence vraie !

    C’est cela le contre-modèle : la présence !

    Parce que déjà le texte ne se suffit plus entièrement à lui-même aux yeux d'un large public mais aussi des lecteurs lettrés. On peut le déplorer — et je le déplore —, on peut redouter de voir l’écrivain contraint ou réduit à n'être avant toute chose qu'un perfomer (comme la multiplication des lectures publiques le laisse présager) et donc que la qualité intrinsèque de son écriture soit supplantée par la capacité qu'il a à maîtriser les rouages de la société du spectacle — et je le redoute —, mais c’est ainsi, il faut être aveugle pour ne pas s’en rendre compte.


  • Ombres et Petite-Lumière

    Présentation de l'éditeur (Belin Jeunesse),sortie prévue début septembre 2013:

     

    Nous sommes au Kerala, au sud-ouest de l’Inde. C’est là que vit Dipika, une petite fille de douze ans. Depuis que le père a fait fortune dans le commerce des chips de banane, la famille connaît une existence aisée. Un soir, une représentation du théâtre d’ombres a lieu dans le temple voisin. Le public de ces spectacles traditionnels se fait de plus en plus rare, mais Dipika est fascinée, au point de se faire remarquer par le montreur d’ombres. Épaté, il décide de lui révéler les secrets de son art, bien qu’il soit interdit aux filles de le pratiquer. Chaque soir après l’école, Dipika file en cachette dans la bicoque de M. Kampan pour s’initier à la confection et à la manipulation des marionnettes. Elle se lie aussi d’amitié avec Prem, le neveu du vieux monsieur. Mais l’absence de public n’est pas la seule menace qui plane sur les nouveaux amis de Dipika : ils vont être chassés de leur quartier miséreux, car des spéculateurs immobiliers veulent y construire de luxueux hôtels. Peu à peu, Dipika prend conscience des nombreuses injustices de son pays. Pourquoi les garçons sont-ils traités comme des princes et les filles comme des servantes ? Comment empêcher la tradition du théâtre d’ombres de tomber dans l’oubli ? Rugmini, la tante de Dipika, qui se bat pour l’éducation des filles et pour l’égalité entre hommes et femmes, pourrait bien donner quelques idées à sa rebelle de nièce… L’auteur Patrice Favaro est un écrivain voyageur au profil atypique. Après des études de journalisme, il devient luthier, puis suit un théâtre ambulant où il officie comme musicien, saltimbanque, marionnettiste et comédien. Patrice Favaro se consacre aussi à l’écriture et à la mise en scène, et anime des ateliers de théâtre pour le jeune public. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages chez Thierry Magnier, Rue du Monde, Gallimard… Françoise Malaval pratique la sculpture, la gravure et l’illustration : après avoir longtemps créé des décors, masques et marionnettes pour le théâtre, elle se consacre aussi depuis quelques années à l’illustration d’albums. Elle intervient également comme formatrice dans le domaine artistique, tant auprès des adultes que des enfants.

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    étude préparatoire pour la couverture,
    aquarelle de F. Malaval

  • Mahout.. toujours en librairie.

     

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    Ce roman publié en 2010 continue son chemin, voici ce qu'en dit la médiathèque de Limay:

     

    Sid, jeune apprenti, a été vendu à Ashraf, l'homme qui règne sans pitié sur un camp d’éléphants et rien ni personne ne semble pouvoir le tirer de là. Mais quand Trishur, le grand éléphant mâle, fait voler en éclats ses chaînes, Sid devine qu'il n'aura pas d'autre occasion de s'enfuir. Il entreprend alors un long et périlleux voyage pour échapper à son sort.

    Un roman passionnant écrit par un grand connaisseur de l’Inde, Patrice Favaro, qui nous dit dans la postface « C’est de cette réalité-là, de tout ce que les hommes sont capables envers les éléphants, du pire comme du meilleur, que j’ai voulu témoigner dans Mahout. Cette expérience m’a démontré une fois de plus que ce n’est pas le monde réel qui est désespérant : c’est notre renoncement à le voir tel qu’il est. L’observer sans aucun préjugé afin d’en donner son propre témoignage en partage à travers un roman, c’est pour moi une bonne façon de faire changer le regard qu’on porte précisément sur ce même monde.»

    Un livre à dévorer donc,  mais aussi à partager !!


     Vous pouvez retrouver ici une belle  interview (entrer dans le cartouche recherche: Favaro) à propos de ce livre dans l'émission d'Emmanuel Khérad pour la Librairie francophone sur France Inter.

  • Place du Marché aux éditions Le muscadier

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    Sortie ce 6 juin des trois premiers titres de la nouvelle collection jeunesse lancée par Eric Denniel. En octobre prochain la nouvelle rafale de bouquins comportera l'un des miens: Du sable entre tes doigts, un road book sur fond de crise des subprimes à Cleveland.

    Ce qu'en dit Livralire :

    Une collection originale de débats de société, qui veut, à travers des fictions, sensibiliser les jeunes à l'altérité, à la résistance et à l'injustice.

    Les critiques des trois premiers titre sont ici

     

  • Tina en coréen... ça s'écrit comment?

    J’ai déjà dit dans un précédent billet de ce blog combien j’aimais la Corée parce que ce pays offre une autre vie à certains de mes bouquins et parce que les éditeurs y honorent les contrats de traduction comme aucun autre ne le fait ailleurs dans le monde (j’en sais quelque chose : j’attends toujours mes droits pour les traductions de mes titres en espagnol, catalan, arabe...)

    Ce matin donc, au courrier, nouvelle surprise coréenne : j’ai découvert les exemplaires d’auteur de mon bouquin publié par Actes Sud et  coécrit avec l’ami Philippe Godard: « Tina, Simon, Rachid et la politique, la vraie ! ». L’éditeur coréen se nomme Uriedu et c’est à peu près tout ce que j’en sais. L’édition coréenne est superbe, papier légèrement bouffant, les volets documentaires qui accompagnent les 14 nouvelles se distinguent par la couleur : un rose pale avec trame à grains, ce qui fait un peu penser aux pages de citations latines de mes vieux dictionnaires. Jamais je n’aurais imaginé que ce livre si ancré dans notre politique au quotidien puisse être adapté par un autre pays. La preuve que si ! Et, vu le contenu engagé de ce livre, c’est fort rassurant et réconfortant !

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