La manoeuvre visant à spolier les auteurs de leur droit moral sur les ouvrages parus avant 2000 et dits "indisponibles" fait l'objet d'une parodie qui ne manque pas de piquant!
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"Indisponibles"... la spoliation suite
Corruption des institutions
A juste titre, le début d’application de la loi sur les oeuvres indisponibles suscite l’indignation de tous ceux qui défendent les droits des auteurs et, parmi eux, de ceux qui veulent réaffirmer leur synergie avec les droits du public.
lire la suite ici du blog dePhilippe Aigrain.
Je valide cette idée de "corruptions des institutions" citée dans l'article et qui ne répond que trop hélas à l'état de corruption d'une grande partie de la sphère politique. Le bien public détourné au profit des intérêts particuliers, voilà la règle désormais.
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La vérité crue: pré-sélection pour le prix Ados
Parmi une soixantaines de titres sélectionnés pour la pré-sélection du Prix Ados (Rennes) se trouve La vérité crue, ce qui mérite d'être mentionné car ce livre fait l'objet d'un véritable tabou. Pourquoi ? D'après ce que j'ai pu constater, parce que le personnage principal (un enfant puis ado au fil des pages) fait le choix devenir végétarien et décide de se faire appeler Jésus-qui-sauve-les-bêtes par réaction aux souffrances infiligées aux animaux . S'il a choisi "Jésus" ce n'est pas par souci d'appartenance religieuse mais parce que cela évoque au contraire chez lui un profond traumatisme. Celui que chaque église réserve aux enfants qui y pénètrent en offrant à leur vue un supplicié sanguinolent, celui-là même censé être venu sauver les hommes d'après ses propres disciples... Au passage, notons qu'il y a là de quoi vous désespérer du genre humain... De vrais pervers ces cathos!
Végétarisme et Jésus: deux mots tabous, et il n'en faut pas moins pour effrayer pas mal d'adultes prescripteurs de bouquins pour la jeunesse.
Une anecdote: je suis reçu dans un collège de mon département pour rencontrer des élèves de 5éme. A l'issue de la rencontre, un élève dévoreurs de livres (ça existe encore) me demande quel est le dernier de mes romans parus. Je lui tends La vérité crue... Le documentaliste bondit tout à coup en lançant à mon jeune interlocuteur un tonitruant et définitif: "Ce n'est pas un roman pour ton âge!"
Qu'est-ce qui l'a donc effrayé à ce point dans mes pages ? La peur de voir des parents ulcérés venir le trouver en lui disant: "Depuis que vous avez fait lire à mon fils un de vos bouquins à la con, il ne touche plus à un morceau de viande"?
Pourtant, avec la lazagne chevaline et le surgelé à la bidoche verte de ces dernières semaines... ce documentaliste aurait pu répondre sans peine que ce bouquin rend plutôt un sacré service à ses lecteurs, non?
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Main basse sur les indisponibles la suite en anglais
France: stealing books isn't piracy when the government does it (à lire ici)
If you were to download a copy of a copyrighted book through BitTorrent, you might be accused of stealing. And as piracy becomes a larger problem for publishers, you might even find yourself in court facing a lawsuit.
But there's good news: if you're the government, you don't have anything to worry about.
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Spoliateurs... et incompétents.
Sur le blog de Lucie Chenue, Les humeurs de Svetambre, la suite des indignations suscitée pas la main basse de la BNF sur les titres dit "indisponibles".
Planquez-vous, voilà la nouvelle usine à gaz ! (aka ReLIRE, liste des Indisponibles)
On les savait pressés de s'approprier le travail d'autrui, je ne les imaginais toutefois pas si incompétents. Pas à ce point, quoi !
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Auteurs, réclamez vos droits !
Je ne partage pas toujour les vues de François Bon, mais là, rien ne me sépare des siennes!
"L’État s’approprie nos livres sans nous demander notre avis, on nous dépossède de la seule richesse qui fait notre vie – la loi sur les indisponibles est une goujaterie" François Bon
Auteurs, contre l’État voleur, réclamez vos droits !(à lire ici sur le tiers livre)
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Guide de survie pour ne pas se laisser semer... et rouler!
A consulter d'urgence pour les auteurs qui vont voir leurs œuvres dites "orphelines" d'avant 2000 numérisées d'office. Vous avez 6 mois pour réagir.. après.... C'est sur l'excellent blog S.I.Lex. animé par Aka Lionel Maurel. Juriste & bibliothécaire.
Petit guide de survie juridique à l’usage des auteurs d’oeuvres indisponibles
L’avocate Isabelle Sivan estime par exemple que : « La rédaction de cette loi est particulièrement complexe au point que l’on pourrait penser qu’elle cherche à semer certains de ses lecteurs ou intéressés."
Son confrère Guillaume Sauvage, dans un entretien accordé à Bibliobs partage manifestement cet avis : « (…) cette nouvelle loi, dont le texte est très complexe, apparaît comme une usine à gaz qui contredit un certain nombre de principes élémentaires du droit d’auteur. (…) La complexité de cette nouvelle loi est à l’image de la qualité des lois récentes (pas seulement en droit d’auteur, d’ailleurs) qui s’empilent à grande vitesse ».
Alors pour y voir plus clair lire la suite ici de toute urgence
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Dispositif ReLire. Pour les éditions Ad Astra: "C'est une honte et du vol"!
21 mars 2013Note d'intention à la BNF et au programme Relire
Bonjour,
Les éditions Ad Astra se permettent d'exprimer leur mécontentement. Pour la forme, puisque de toute façon nous ne pourrons visiblement rien y changer.
Ce programme est une honte et du vol, de l'escroquerie à l'échelle nationale, de notre gouvernement qui ne vaudrait donc pas mieux que la Team Alexandriz, si l'on considère la façon dont il agit. C'est même pire, puisqu'il s'agit de vol légalisé et légiféré !
Auteurs, éditeurs, ayant-droits, sont dépouillés sans aucun scrupule, forcés à coopérer (ça nous rappelle..., non, rien). Qui plus est, les listes proposées sont incohérentes. Elles dévoilent un nombre incalculable d'oeuvres qui sont la propriété légale d'auteurs ou d'éditeurs (car elles sont exploitées ou en phase d'exploitation). Et c'est aux auteurs/ éditeurs de faire la démarche pour les ôter de ces listes ? De réparer l'incroyable médiocrité de ceux qui ont conçu ce programme à la va-vite, pour accélérer le mouvement d'un jackpot annoncé (la réalité risque cependant d'en surprendre plus d'un dans les hautes sphères...) ? Enorme ! Nous devenons tributaires d'une forme très avancée de bêtise, d'un manque de professionnalisme, de lacunes navrantes en matière de recherche. De non respect. Est donc lancé un programme de cette ampleur sans que quiconque soit consulté, dans une totale discordance avec la chaîne du livre et ses acteurs, et avec de gros sabots, alors que la consultation et la réflexion sontt quand même la base pour un programme censé mettre en valeur le patrimoine culturel de notre pays. Or donc, vient d'être inventée l'expropriation littéraire à grande échelle. Bravo. En tant qu'éditeur, nous sommes concernés par ce qui apparaît comme un vol d'une partie de notre catalogue à venir (certains titres en cours de réédition sont sous contrats signés, et place dans l'illégalité la BNF, tout comme l'est la Team Alexandriz que notre bon Etat pourchasse à grands cris plus qu'avec succès) (nous lolons donc) (à pleins poumons) (et nous souhaitons bon courage à la Team Alexandriz qui voit là débarquer un sacré concurrent, le nouveau Pirate Bay du Livre) (et si nous étions Alexandriz, c'est limite si nous ne déposerions pas plainte, tiens !).Faites passer le message.
Bien cordialement,
Editions Ad Astraps : au passage, c'est tuer dans l'oeuf de nombreux beaux projets de rééditions... qui ne verront donc jamais le jour.
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Suite
On lira avec intérêt l'article d'Actualitté sur le fameux Registe Relire évoqué dans le post précédent et qui se révèle être un énorme foutoir truffé d'erreurs, où des brassées d'oeuvres déclarées indisponibles sont en fait toujours éditées et bien présentes en librairie!!!
Oeuvres indisponibles : le registre ReLire ouvre ses portes
La conclusion de Nicola Gary, des plus réjouissantes :
À croire que l'ensemble des députés (qui ont voté ce dispositif) avait oublié de réviser les règles les plus essentielles au cours des lectures de la loi... Ce qui risque de conduire à l'invalidation du futur décret par le Conseil d'État pour non-conformité à la Convention de Berne, à moins que le Conseil constitutionnel ne censure la loi elle-même !
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"C’est un vol programmé, un piratage officiel»
C'est ce que déclare un des fondateurs du collectif «droit du serf», l'écrivain Yal Ayerdhal, très remonté contre le projet de numérisation des oeuvres indisponibles du XXéme siècle, cette arnaque aux auteurs dont je vous ai parlé sur ce blog dans les chroniques "Qu'ils crèvent les auteurs".
L'objet:
La BNF lance une opération appelée ReLire. Aujourd'hui est mis en ligne le registre des oeuvres indisponibles en réédition numérique, appelé «ReLire», 60.000 titres d’ouvrages destinés à être numérisés puis commercialisés, entre autres par la BNF (mais ça reste sacrément opaque!). On se passe pour ça de l'accord des auteurs dont les oeuvres sont concernées, tout au plus leur accorde-t-on le droit de s'opposer à cette numérisation commerciale dont il ne savent rien ou presque (on ignore encore quelle sera la société de gestion qui collectera les droits dus aux auteurs... quand à savoir combien ils toucheront je gage que ce sera un synonyme de clopinettes!!!).
Or donc, je viens de découvrir un de mes bouquins sur cette fameuse liste de titres épuisés qui vont être numérisés (je suis allé chercher moi-même l'info sur le site Relire... combien d'auteurs ou d'ayant droits le feront d'autant qu'ils n'ont que 6 mois pour le faire après établissement de la première liste?) ... Il s'agit du Solitaire des Salicornes (1999).
On voit que le XX siècle est exploité jusqu'à son ultime terme. Donc je peux m'opposer. Voila la procédure:
Comment constituer votre demande d’opposition ?
Pour qu’une demande soit recevable, il est nécessaire que :- le(s) livre(s) présent(s) dans le registre, sur le(s)quel(s) porte votre opposition, soient précisément identifiés ;
- vous communiquiez les informations personnelles permettant l’instruction de votre demande ;
- vous joigniez à votre demande les pièces justificatives requises par le décret d’application.
Pour l’auteur, ces pièces justificatives sont :
- la copie d’une pièce d’identité (carte d’identité ou passeport) ;
- une déclaration sur l’honneur pour attester de sa qualité d'auteur.
Pour l’ayant droit, ces pièces sont :
- la copie d’une pièce d’identité (carte d’identité ou passeport) ;
- un acte de notoriété (acte établi par un notaire établissant votre qualité d'ayant droit de l'auteur).
Tout cela alors que le texte concerné m'ppartient en propre et que je devrais avoir moi seul le droit d'en faire ce que j'en veux, numérisation ou pas! On voit même que certains vont devoir courir chez le notaire afin de pouvoir "s'opposer" à ce coup de force. Magnifique démonstration des Droits et Libertés qui sont en cours dans ce pays, non? Ou foutage de gueule généralisé? Ah oui, une info, ce "plan pirate" voulu par Frédéric Mitterand et le très contesté directeur de la BNF a été validé par les députés et sénateurs de gauche comme de droite. Quant aux sociétés d'auteurs qui se sont réjouies de pareil dispositif et ont applaudit des deux mains : on n'est jamais aussi bien trahi que par les siens!