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  • Le sang de mouches

    De tous mes bouquins, ce roman pour adultes est celui qui a eu le moins de chance. Sorti en mars 2003, au moment même où l’armée américaine pénétrait en Irak, il n’a pu bénéficier de la moindre presse : un maximum de pages impérativement consacrées au conflit et donc toute critique littéraire sacrifiée. En premier chef comme toujours. Je ne fus pas le seul auteur à en souffrir, mais la sortie du Sang des mouches fut irrémédiablement plombée, le mot est doublement judicieux. Quand l’actualité guerrière marqua le pas, les pages littéraires refirent leur apparition mais elles traitèrent des nouveautés du jour ou de la semaine, voire à l’extrême limite du mois… et mon roman n’en faisait déjà plus partie. J’avais travaillé deux ans dessus pour être lu par à peine trois ou quatre centaines de lecteurs. C’est ainsi.

    Par chance, j’en ai parfois un peu tout de même, les éditions Denoël, où mon éditrice avait été Héloïse d’Ormesson, ont conservé jusqu’à ce jour le titre à leur catalogue ce dont je leur suis bien gré. Il est toujours disponible en librairie ou sur commande. Vous pouvez avoir une idée de ce roman, qui m'est très cher à plus d’un titre, en téléchargeant les 20 premières pages il suffit de cliquer sur la couverture ci-dessous. Le format est en pdf. Bon voyage à travers ces premières pages (et peut-être davantage, je l'espère) qui sont consacrées à Pondichéry, au néocolonialisme qui y demeure toujours ambiant, et à Kitteri... l'intouchable.

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  • La Grand Marché... de dupes

    Ci-dessous, le lien vers un article intéressant mais un peu technolâtre concernant l'édition numérique pour la jeunesse dans le carnet collectif des étudiants du Master professionnel Lettres spécialité Monde du Livre à l'Université d'Aix-Marseille. Il faudrait enfin cesser de faire passer pour une nouvelle évolution du livre les tablettes et autres kindles et cie.. Est-ce qu'un film, tiré d'un livre, et ensuite vendu en DVD ou Blue Ray... est appelé "livre"? Non, en changeant de support, on change l'essence même d'une création. L'ignorer, c'est la réduire au rang d'un produit qui serait  interchangeable, ou plutôt déclinable à souhait. Or, c'est exactement cette vision qu'ont beaucoup d'éditeurs qui se ruent sur l'espérée poule aux oeuf d'or comme le montrent la plupart des exemples cités dans cet article de Julie Polito.

    Le propos est documenté, mais on peut regretter qu'il n'y soit nullement question du facteur économique qui motive avant tout cette pratique qui consiste à utiliser des oeuvres déjà disponibles pour en tirer un maximum de bénéfices. Doit-on rappeler une fois de plus que les marges bénéficaires nettes de l'édition papier (quand il y en a !) tournent autour de 2 ou 3% tandis que chez les fournisseurs d'accès, la téléphonie et le numérisé elles avoisinent très souvent les 40 %. On comprend mieux ce qui motive le fameux... passage au numérique!

    Reste à examiner ce que la création véritable donnera quand elle s'appropriera  ces nouveaux supports. Une chose est sûre, ce sera justement... autre chose. Un nouveau terrain d'exploration s'ouvre là, personne ne le conteste. Un bémol pourtant: il n'est pas sûr que les nouvelles propositions artistiques dépasseront souvent l'effet gadget et qu'elles ne s'enliseront pas très vite vers la production de masse. Qu'on considère ce que nous a donné l'infographie pour la BD ou l'album jeunesse ou les effets numériques pour le cinéma... force est d'admettre que le bilan n'est pas des plus mirobolants. Je reviendrai un de ces jours là-dessus, car c'est intéressant: plus l'outil devient technologiquement complexe... moins la marge de manoeuvre et la liberté du créateur deviennent  paradoxalement grandes. C'est toute l'opposition homme-liberté/machine-esclavage qui se manifeste ici. Notre société actuelle est entièrement construite là-dessus, pas étonnant alors que tout secteur y échappant encore soit dans le viseur du grand marché (qu'on pense à l'amour ou au sexe... avec les i-machines numériques de rencontres d'une part et le boum des sex-toys de l'autre.)

    En tout cas, je crains fort qu'en matière d'édition cela ne contrebalance aucunement les effets pervers d'une "industrialisation généralisée" de la création littéraire et graphique quand cette tendance aura massivement siphoné le public du livre pour le conduire vers des produits numérisés plus rentables. Ce que cela donnera au niveau des jeunes lecteurs? Davantage de cassure entre ceux qui ont un environnement culturel riche et diversifié et les autres, ceux pour qui l'unique pratique culturelle consistera à consommer les produits proposés par la grande distribution. Déséspérant avenir?

    L’édition électronique pour la jeunesse: panorama et enjeux.

  • La vérité crue: mon prochain roman

    Dans un peu plus d’un mois paraîtra mon nouveau roman chez Thierry Magnier, maison d'édition complice et toujours fidèle. Ce que ce roman raconte ? L'histoire de Jésus... Non, non pas la vie de qui vous savez, rassurez-vous! Ce Jésus-là est un adolescent d’aujourd’hui dont l'existence est marquée par le handicap de la dyspraxie et par une compassion pas vraiment ordinaire pour la souffrance animale. Deux traits de caractère qui vous réservent un vrai calvaire quand vous êtes obligé de naviguer au quotidien entre indifférence aveugle et ignorance crasse. Une navigation que Jésus va partager avec Angélina, une fille en roue libre et toujours sur le fil du rasoir.

    C’est bien connu : les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux. Les voilà déjà prêts à crucifier Jésus, en compagnie d’Angélina pour faire bonne mesure. Comment ces deux-là vont s’en tirer ? En pratiquant l’art de la fuite. L’exercice n’est pas facile. Mais c’est sans compter avec Elie, sa bonne tête en broussaille, ses grosses pattes d'ours, son vieux pick-up déglingué au moteur poussif, son refuge dans le secret pays d’en-haut, et, enfin, le grand cœur de Mona…

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    Le titre ? La vérité crue. Un roman qui vous donne rendez-vous dès le 3 octobre dans les librairies.

    Librairies. Ce mot vous dit encore quelque chose ? Je ne parle ni de ces hangars où l’on stocke les livres comme les salades à Rungis avant de les expédier ni de ces grande surfaces où l’on étale sur les linéaires des bouquins qui ne valent pas mieux que des paquets de lessive. Non, quand je dis librairies, j’évoque ces clubs de rencontres feutrés, intimes, silencieux, où les livres nous donnent rendez-vous. Là où nous pouvons librement les respirer, les effleurer, les palper, les effeuiller même et glisser un regard sous leur couverture lorsque le premier contact est prometteur. Et s’il y a affinité et plus… on peut repartir de ces endroits-là avec un livre sous le bras, en amoureux. Alors pourquoi pas avec La vérité crue ?

  • Moi, je suis végéterrien!

    Dans Le Monde

    Scènes d’horreur dans un abattoir fournissant McDonald’s

    la vidéo est à voir ici mais attention elle contient des images qui vont vous rendre vraiment malade. Dans le cas contraire: vous devriez vous soigner au plus vite, vous êtes déjà gravement malade.


    Il n'existe qu'une solution pour que cesse de pareilles monstruosité: être végétarien (et on fait en plus du bien à la Terre!)

  • Un voyageur qui s’attarde.

    J'ai bien aimé cette étiquette qui m'a été attribuée au collège Pesquier à Gardanne après un passage en ces lieux où l'accueil a été très chaluereux.

    Patrice Favaro un voyageur qui s’attarde.

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    Gardanne, tiens donc! une des 15 zones de sécurité prioritaire voulu par Manuel Valls. Sur les 24 villes ou arrondissements de ville concernés par ces zone il y en a 7 pour Marseille et ses environs (Gardanne donc et Bouc-Bel-Air). Environ 50 % dans le "midi" (Bouches du Rhône, Hérault, Gard). Moi, ce que j'ai constaté dans tous ces endroits que je connais très bien pour y avoir galéré pendant plus de trente ans, c'est : 1 des difficultés économiques et sociales vertigineuses; 2 un chômage record; 3 une dégradation profonde de l'environnement et des équipements urbains; 4 un désinvestissement massif de l'Etat, 5 (et ce n'est pas le moindre des points) une régrétion culturelle abyssale (plutôt une acculturation désormais) et un déficit éducatif majeur malgré les efforts des enseignants et des acteurs culturels impliqués (mais l'école pas plus que la culture ne peuvent suffire à tout quand les parents ont baissé le pavillon dans leur naufrage).

    Pas besoin d'être devin pour imaginer que ces problèmes-là ni la police et ni la gendarmerie ne seront en mesure d'y apporter la moindre réponse. Alors, pipeau que tout cela! Il semblerait que la partition du PS au pouvoir soit avant tout de rassurer l'électeur de droite. Hé.. mais vous y êtes au pouvoir et pour cinq ans! Alors pensez d'abord à être conséquents avec ceux qui ont voté pour vous au lieu de passer la pommade à ceux qui ne l'on pas fait et ne le feront pas plus demain.... bande de pauvres pommes!