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mots-nomades de Patrice Favaro - Page 20

  • Gros coup de coeur en retour!

    Milles mercis aux deux critiques-chroniqueuses de Croqu'livre!

     

    Du sable entre tes doigts / P. Favaro. - Le Muscadier. - (Place du marche)

    Un court roman qui aborde les conséquences de la crise des subprimes sur des milliers de familles américaines par le regard de Jordan et sa mère, contraints de vivre dans leur voiture, sillonnant l’Amérique. Le propos est engagé mais ne se résout pas à une simple démonstration. On s’attache aux personnages du livre et à son atmosphère, grâce à des courtes scènes de vie quotidienne, des rencontres fugaces. On découvre par petites touches tout au long du livre comment ils se sont retrouvés d’une maison familiale à une situation d’errance. On a l’impression en même temps de vivre « au jour le jour », et que cette maison est bien lointaine, un mirage du passé : on a au départ peu d’indications temporelles, y compris dans l’enchaînement des scènes situées au « présent ». Un coup de cœur !
    Autre lecture
    Par chapitres courts, nous découvrons comment Jordan et sa mère en sont arrivés à dormir dans leur van derrière l’église de Cleveland. Avant, lui et ses parents avaient un toit. Un crédit "subcrime" les a laissés sur la paille. Le père est parti, il a fallu composer avec une nouvelle réalité. C’est cette vie quotidienne faite de débrouilles, que nous découvrons entre ces pages, mais aussi la solidarité entre les routards, les doutes et angoisses. Et les espoirs aussi. Alors que Jordan se demande comment vivre dans un monde qui vous dépossède de tout en un instant, la persévérance de sa mère lui permettra de découvrir la réponse de certains. Ceux qui, debout, résistent.
    A noter les références et résonances aux raisins de la colère.

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    la page entière est ici

  • Sélection Centre national du Livre pour la Jeunesse

     

     

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    Parmi la sélection de 100 ouvrages de référence sur la littérature, le livre, l’édition, la lecture, la culture et les bibliothèques pour la jeunesse du Centre national du Livre pour la Jeunesse, je suis très fier de voir figurer mon essai : La littérature de voyage pour la jeunesse : les enfants de Xénomane. Paris, Thierry Magnier, 2009.

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    la sélection à télécharger ci-dessous

    http://bit.ly/OWY0rm

  • La fin d'une vie d'auteur?

    A lire, l’article de The Observer sur la situation dramatique d'une majorité d’auteurs anglo-saxons. Quand on sait que ce qui se passe là-bas ne tarde pas à se passer ici... le voilà le miracle de l’ultra-libéralisme en matière éditoriale: un saut dans le passé le plus noir!

     

    From bestseller to bust: is this the end of an author's life?

    The credit crunch and the internet are making writing as a career harder than it has been for a generation. Robert McCrum talks to award-winning authors who are struggling to make ends meet
     
     
    extrait:
    After a period of prosperity and tranquillity for British fiction that ran for about a generation (circa 1980 to 2007), writers are now being confronted with the hardship of literary artists through the ages. (It was said of Grub Street's 18th-century residents that "They knew luxury, and they knew beggary, but they never knew comfort.") Thomson, reviewing his situation and hoping, like Mr Micawber, that something turns up, says: "I don't buy anything. No clothes, no luxuries, nothing. I have no private income, no rich wife, no inheritance, no pension. I have nothing to look forward to. There's no safety net at all." He, and many others, are having to face up to unprecedented questions about their survival as writers.

  • La librairie Croquelinottes aime et le dit!

    Merci à la librairie Croquelinottes qui chronique Du sable entre tes doigts:

    Plus efficace qu’un cours sur la crise des subprimes, le court roman de Patrice Favaro met en scène Jordan, un garçon de 13 ans, qui en subit les conséquences.

    À cause d’un crédit immobilier contracté auprès d’un agent qui a bien su s’y prendre, crédit qu’ils ne peuvent rembourser, les parents de Jordan doivent quitter leur maison. Qui dit maison dit toit, lit, douche, place, rangements, stabilité, etc., toutes choses essentielles que la voiture dans laquelle vivent désormais Jordan et sa mère – le père ayant fui – ne peut fournir.

    En une centaine de pages, on partage les misères de Jordan, on comprend ses déceptions, on s’attache à ses espoirs. Haletant, jamais larmoyant, en plus d’être un roman à conseiller, Du sable entre tes doigts est un outil de compréhension du monde contemporain.

    http://croquelinottes.fr/site/du-sable-entre-tes-doigts/

     

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  • Recommandés!

    Sélectionnés et recommandés par la Librairie Ombres blanches,à Toulouse.

     

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  • Recommandé par le CRDP de Paris

     

    La fille du loup

     

     

     

    Critique

     

    - Avis : Une histoire de loup ? Pas seulement…Arriver à berner sa proie la louve en est certaine. Comme dans le petit chaperon rouge elle se déguise. Si les brebis connaissent l’histoire, elles ne sont pas toutes d’accord.  La louve saute sur l’occasion et accentue cette division. Les brebis se querellent certaines sont montrées du doigt.  Heureusement une pas comme les autres va leur faire entendre raison. Cette nouvelle animalière n’est pas loin du conte philosophique. Elle permet de méditer sur le vivre ensemble avec humour et subtilité.

     

    - Appréciation : Recommandé

     

    - Nom du critique : Sophie Audouard

     

     

  • Rappel : coup de coeur Croqu'Livre

    Album(s) :

    coup de coeur La faim de l’ogre / P. Favaro ; F. Malaval. - Vents d’ailleurs

    Bodhi est promis à un grand avenir, hors du royaume de son père, mais auparavant il doit se mesurer aux ogres et ogresses. Il quitte le palais du roi avec 5 de ses frères. Ceux-ci se laisseront enjôler par « une suave mélodie », « d’exquises nourritures », de « subtiles odeurs ».... et seront avalés par des ogres et ogresses travestis. « Le monde ne manque pas de fous qui font de belles proies »...
    « De ses sens il était resté maître », Bodhi aura encore à affronter la calomnie avant d’accéder au pouvoir, mais il n’en acceptera pas les oripeaux.
    Adapté du Telapatte-Jataka, conte de la tradition bouddhiste, cet album a été inspiré aux auteurs par la visite d’un temple thaïlandais. Ils nous font découvrir la teneur de cette histoire traditionnelle et entrevoir, grâce aux 9 planches cartonnées associées à l’album, la technique de ces jakatas, images qui entrelacent les éléments narratifs au sein d’une foule de détails.
    Le coffret propose ainsi une entrée par le texte, avec l’album, ou par l’image avec les 9 scènes, qui telles des dominos s’accolent et constituent l’ensemble de la scène graphique. Entre trame narrative et détails contemporains, l’illustration inscrit le conte dans une modernité et une universalité : peut-on exercer le pouvoir lorsqu’on est esclave de ses sens, de ses désirs ? Quelles résonances actuelles...

     

    La page ici

  • Bientôt 20 ans!

    Je reviendrai sous peu plus longuement sur ce prochain vingtième anniversaire de ma première publication en littérature jeunesse et sur le bilan que je peux commencer à tirer de ces heureuses années-là.

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    C’est en effet en 1994 qu’est paru pour la première fois  En scène, une méthode de théâtre, illustrée par Richard Flood, destinée aux enfants et à ceux qui enseignent le théâtre aux plus jeunes.

     

     

    es-2.jpg En scène est le fruit d’une aventure assez croquignolette à la Foire du livre de Bologne. À l’époque, j’enseignais le théâtre et je dirigeais une troupe de théâtre, la Fiera Théâtre, en compagnie de Françoise Malaval, mon épouse qui réalisait les décors, masques, marionnettes et costumes. Richard faisait partie de cette troupe, arrivé d’Angleterre quelques années plus tôt. Il avait suivi des cours d’illustration à Londres et me proposa de faire le texte d’une petite histoire dont il avait dessiné quelques planches. Ce qui fut fait. Restait à trouver un éditeur. Je n’avais aucune idée de la chose, mais Richard avait entendu parler de la Foire de Bologne en Italie et deux de ses planches avaient été sélectionnées pour le catalogue annuel de cette manifestation. Parlant italien, j’étais l’homme de la situation pour l’accompagner. Nous voilà donc partis sans la moindre idée de ce que nous allions trouver... ou plutôt ne pas trouver : allez donc dégoter une chambre en débarquant ainsi dans cette ville ! La nôtre était à 30 kilomètres, dans un relais routier ! Mais rien ne pouvait nous démonter. Arrivés dans l’immense complexe de la foire du Livre, nous avons arpenté les allées des pavillons français et européens. Richard, son carton à dessin sous le bras, et moi marchant prudemment trois pas en arrière. Soudain... une volée de bois vert s’abattit sur mon malheureux collègue qui avait osé tendre son carton en direction des deux personnes qui tenaient le minuscule stand d’une maison d’édition appelée Le sourire qui mord (il s'agissait de Christian Bruel et de Cathy Couprie)... La raison de leur ire (que je trouve aujourd’hui bien fondée, mais à l'époque...): Richard leur avait proposé son travail sans même connaître le moindre de leurs bouquins ! « Comment pouvez-vous vouloir être édité  par des gens dont vous ne savez rien ?»  Devant tant d’indignation... Richard dut et battre en retraite... et moi tout autant!

    Le moral n’était désormais plus au beau fixe... Nous devions avoir l’air assez piteux pour éveiller la curiosité de Marie Lallouet en passant devant le stand Casterman. Je lui expliquais alors la raison de notre présence tandis que Richard avançait une fois de plus son carton à dessin. Marie Lallouet ne fut pas conquise par le projet mais les deux énergumènes que nous étions l’intriguaient : elle nous demanda ce que nous faisions dans la vie (ce que nous faisions de sérieux, ça va de soi). Notre réponse l’enthousiasma. « Du théâtre, mais nous cherchons justement un auteur et un illustrateur qui s’y connaissent pour une collection de livres proposant des activités artistiques aux enfants ! Je vais vous mettre en contact avec l’éditrice responsable de ce secteur : Monique Dejaifve. »

     Et c’est ainsi que tout commença et cela dure depuis 20 ans. Il y eut plusieurs rééditions d’En scène puis la collection Le Heures bonheur changea de visuel et de formule pour devenir Le grand livre de... Richard étant parti vers d’autres aventures, les illustrations furent confiées à Theodora Ramaeckers et je demandai à Françoise de me rejoindre pour refondre entièrement le texte en fonction de nos expériences respectives en matière d’animation et d’enseignement théâtral. L’ouvrage changea de titre et devint alors Le grand livre des Petits spectacles, avec, dans la foulée, une traduction en flamand.

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    Après de nombreuses réimpressions et rééditions, le bouquin a une fois de plus changé de couverture en 2007 pour une nouvelle édition.

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    20 ans après, il est encore disponible ! Une jolie histoire pour un début en littérature jeunesse, non ? Et une belle performance à l’heure où les livres deviennent de plus en plus des denrées périssables. Merci aux éditions Casterman pour cette longue fidélité !