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  • Ombres... mis en lumière sur Ricochet

    Très bel article sur le site Ricochet de mon roman jeunesse, illustré par Françoise Malaval Ombres et Petite-Lumière, éditions Belin, collection Terres Insolites. Merci à Hélène Dargagnon.

    extrait:

    Patrice Favaro parvient très justement à peindre, à travers les aventures de la jeune fille malicieuse et délurée, cette Inde qui oscille entre modernité et traditions. De nombreuses questions que se pose Dipika émergent donc du récit : pourquoi au sein d’une famille, les filles doivent-elles obéir, alors qu’on accomplit les moindres désirs des garçons ? Pourquoi un père choisit-il l’époux de sa fille ? Le personnage de Dipika gagne de fait en consistance : alors que l’adolescente, tout comme sa tante Rugmini qui lutte pour le droit à l’éducation des jeunes filles et l’égalité entre les hommes-et les femmes, incarne une modernité naissante, elle ne renie pas pour autant les traditions indiennes lesquelles font la richesse artistique du pays. Au contraire : ce sont la passion qu’elle porte au théâtre d’ombres et l’émerveillement que suscite cet art, qui l’incitent à le faire perdurer…à sa façon !

     

    On peut l'article en entier ici

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  • Mahout... court toujours

    Lu ceci sur un post de Chantal Chabrier (un grand merci à elle)  sur Spiritual Network, ce sera utile pour les seuls anglophones!

     

     

    I have read the french novel "Mahout" written by Patrice Favaro. So good moments of reading. A beautiful story telling the adventures of two kids taking care of elephants in India. A journey and a life lessons teaching for both of them ... and ourselves as well

    We use to say that our degree of humanity is reflected in how we take care of animals. Isn't it?

    For french SN members, the novel can be found in all goods librairies! So don't miss it!

    Enjoy!

     

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  • Du sable entre tes doigts: revue de presse

    La revue de presse qui suit devrait vous donner envie de découvrir ce roman et de le faire partager... 

     

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    Ricochet

    Fin des années 2000, Etats-Unis. Jordan habite avec sa mère dans leur voiture, un break aménagé dans les moindres détails. Il y a quelque temps, ses parents, qui avaient contracté un prêt afin d'améliorer leur habitat, ont perdu leur maison qu'ils avaient mise en gage sans le savoir. La vie se résume à de la débrouille : où se garer, où se laver, comment manger... Jordan n'a pas dit la vérité à l'école, et ses nouveaux amis connaissent les mêmes problèmes que lui. Un jour, sa mère quitte brusquement son travail et l'emmène sur les routes. Jusqu'où, pourquoi ?

    Le temps du voyage, le jeune garçon nous raconte la façon dont sa famille en est arrivée là : escroquerie bancaire, éclatement des sentiments et divorce, honte cachée et incompréhension face à un monde sans queue ni tête. Jordan se fera expliquer les mécanismes des subprimes par un vieux hippie sage (deux pages d'une limpidité absolue), comprendra qu'ils ne sont pas les seuls à en être victimes. A hauteur d'enfant, le récit est fort mais pas innocent et on sent que le narrateur a perdu une bonne partie des illusions de son âge. La fin, pleine d'espoir solidaire, laisse peut-être présager un avenir plus doux, construit par et pour des jeunes citoyens comme Jordan, justement. En attendant, Du sable entre tes doigts, didactique sans jamais le montrer, reste le roman junior le plus abouti sur ce dramatique sujet. A lire d'urgence !
    Sophie Pilaire
     
     

    Plus efficace qu’un cours sur la crise des subprimes, le court roman de Patrice Favaro met en scène Jordan, un garçon de 13 ans, qui en subit les conséquences.

    À cause d’un crédit immobilier contracté auprès d’un agent qui a bien su s’y prendre, crédit qu’ils ne peuvent rembourser, les parents de Jordan doivent quitter leur maison. Qui dit maison dit toit, lit, douche, place, rangements, stabilité, etc., toutes choses essentielles que la voiture dans laquelle vivent désormais Jordan et sa mère – le père ayant fui – ne peut fournir.

    En une centaine de pages, on partage les misères de Jordan, on comprend ses déceptions, on s’attache à ses espoirs. Haletant, jamais larmoyant, en plus d’être un roman à conseiller, Du sable entre tes doigts est un outil de compréhension du monde contemporain.

     

    Austin Tout Va bien

    Une très belle surprise ! Si vous me suivez un peu sur le blog, vous savez désormais que parfois je choisis mes livres seulement pour un mot du titre. Ici, c'était le mot « doigts». Je ne savais donc pas du tout qu'il s'agissait d'un roman destiné aux jeunes et à leurs parents, ni que le thème en était la crise de 2011. J'ai été très agréablement surprise, et ce pour plusieurs raisons.

     1 - La découverte de la collection « Place du marché ».

    Pour moi qui répète le plus souvent possible et à toujours plus de personnes autour de moi que les livres sont des armes d'éducation massive, cette collection est un trésor. Voici comment la présente son éditeur :

    Utiliser son temps de cerveau disponible pour développer son sens critique : tel est l'objectif de «Place du marché», une collection de nouvelles et de romans émancipateurs et jubilatoires destinée aux lecteurs curieux, à partir du CM ou du collège.
    Les enfants et leurs parents y trouveront des clés pour analyser et comprendre les problèmes sociaux, économiques et éthiques de notre monde contemporain - en particulier des arguments pour résister à l'intégrisme financier, des histoires de luttes et de progrès humains, des grains de sable et des pavé, des saveurs et des parfums qui titillent les papilles, les narines et les neurones - bref, « un monde de partage et non un partage du monde ».
    S'il est difficile, pour une enfant, de ne pas être et de ne pas consommer comme tout le monde, il est réconfortant de savoir que d'autres personnes pensent comme lui, « autrement» .

    2 - Le rythme du récit et sa capacité à émouvoir.

    Je suis entrée dans l'histoire dès la première page. C'est très rare dans mon cas. Les premières émotions sont elles aussi venues très vite ainsi que la sensation de connaitre les protagonistes, comme des personnages d'une série dont j'aurais vu plein d'épisodes. Je vivais leur galère, j'étais à leurs côtés. Je sentais leur peur, leur confusion, leur rage, leurs émotions. Bravo à l'auteur, je ne suis pas si facile à « embarquer » !

     

    « Du sable entre tes doigts » de Patrice Favaro

    3 - La compréhension de la crise des subprimes.

    En termes simples, les phénomènes économiques sont ici expliqués. Comme l'on dit : « ce qui se conçoit clairement, s'énonce clairement». J'ajouterai ceci : « Ce qui est exprimé clairement se comprend aisément ». Merci Monsieur Favaro. J'ai un petit Théo de 10 ans qui profitera assurément de vos explications (bien plus claires que celles de ses parents !)

     4 - Le sentiment de ne pas être seule.

    Nous avons acheté une maison, il y a deux ans. Un rêve se réalise... mais la vie continue. Pour poursuivre ce rêve, il faut souvent « revoir le budget » et parfois, ben, ça passe pas... Alors, on traine les mêmes vêtements, on saute des repas, on refuse des invitations car on ne pourrait pas apporter la traditionnelle bouteille de vin... ou mettre de l'essence dans la voiture.

    A travers le périple de Jordan et de sa mère, j'ai retrouvé cette réalité. Ces deux étapes dont je ne saurais dire laquelle est la plus douloureuse : celle de ne pas oser le dire ou celle de le dire et de voir les gens ne pas vouloir l'entendre ou le comprendre.

     Tout ceci dans un peu moins de 100 pages. Chapeau Monsieur Favaro !

     

    Petites lectures entre amis

    Comment expliquer la crise des subprimes des États-Unis à des enfants et des adolescents quand nous même n’y comprenons pas grand chose ? Patrice Favaro se propose de le faire simplement dans un court roman publié aux éditions Le Musardier dans une collection dédiée aux lecteurs du CM et du collège, Place du Marché. Celle-ci, qui compte déjà plusieurs bons titres à son catalogue, cherche à donner des clés aux enfants et aux parents pour analyser et comprendre les problèmes sociaux, économiques et politiques de notre monde contemporain, pour penser autrement.

    Avec du sable entre ses doigts et sa vie qui lui échappe, Jordan nous raconte du haut de ses treize ans. La vie sur les routes, le dodge aménagé pour deux, la honte et les nuits passés ici ou là, à fuir les quartiers de la middle class et la police. La perte de sa maison, l’incompréhension, l’impossible. L’abandon de son père, les difficultés de sa mère, ses arrangements à lui pour continuer un semblant de vie normale. Les explications sur l’arnaque dont son père a été victime, la généralisation de la crise. Tout est dit un peu dans le désordre, comme un monde qui s’écroule et ne semble jamais plus pouvoir se reconstruire, comme le trajet chaotique de Jordan lorsque sa mère décide subitement de quitter Cleveland, leur ville de toujours, pour aller vers Buffalo. "Pourquoi Buffalo ? Je pose la question à M’am, mais elle se tait. Pas moyen de savoir ce qu’elle a derrière la tête." On suit Jordan dans ses interrogations qui, malgré les esquisses d’explications, restent sans réponse, car la crise des subprimes n’a pas de sens, juste des conséquences graves sur sa vie et sur celle de milliers d’autres. Un récit formateur qui montre l’humanité oubliée et insultée par une économie capitaliste libérale sans pitié. Un roman qui ne peut qu’inspirer compassion, sympathie et esprit de solidarité.

     

    Les riches heures de Fantasia

    Jordan a treize ans, une mère, un père parti on ne sait où, et plus de toit : ses parents ont contracté un prêt pour améliorer leur maison en la mettant en gage sans le savoir, et, comme des milliers d'autres Américains à la fin des années 2000, ils l'ont rapidement perdue. La voiture est devenue leur nouvel habitat, mais encore faut-il savoir où la garer, et puis trouver le moyen de se laver, de cuisiner... Alors que Jordan peine à se faire à cette drôle de vie – il la cache à l'école -, voilà que sa mère quitte son emploi et part avec lui sur les routes...

    Le temps du voyage, Jordan nous raconte le pourquoi, le comment et surtout son incompréhension mêlée de haine fataliste envers une entité globale, la banque, dont on pressent pourtant qu'elle est le fait d'individus (voir le courtier Tom Fox). Tendue vers l'espoir, la fin ressemble malgré tout à une petite impasse... solidaire, certes.

    Le récit entre débrouille et indignation de la perte est particulièrement fort, peut-être du fait de sa hauteur d'enfant mais aussi de par sa limpidité : il faut écouter le vieux Peter résumer la crise des subprimes en une page. Il est court, on en voudrait plus tout en reconnaissant la puissance de sa concision. Nul besoin de postface documentaire, tout est dit en moins de cent pages, l'émotion frappante incluse. Si les réalités qu'il expose ne seront, souhaitons-le, pas à imiter, Du sable entre tes doigts reste lui à chaudement recommander. Dès 12 ans.

    « Quand tu es dans la galère, le vide se fait autour de toi, et ceux qui voudraient te donner un coup de main sont précisément les gens chez qui tu ne vas pas t'imposer parce qu'ils sont dans des conditions à peine meilleures que la tienne. » (p. 42)