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Les enfants de Xénomane... en invitent d'autres

Tous ceux qui se sont intéressés à mon essai "La littérature de voyage pour la Jeunesse ou les enfants de Xénomane" pourront consulter avec intérêt le mémoire de Master 1, Littérature jeunesse, Université du Maine, de Sandrine Mésrazos 

QUAND L’ADO VA VOIR AILLEURS…

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Je suis heureux que mon travail ait pu susciter cette étude de maîtrise et l'insipirer pour l'essentiel si j'en crois ce qu'écrit Sandrine Mésrazos

Les ouvrages de références nous ont fait défaut. Ils sont trop peu à aborder, exclusivement, le motif voyageur dans les écrits pour la jeunesse. L’essentiel de nos constats furent donc aiguillés par l’ouvrage de Patrice Favaro, La littérature de voyage pour la jeunesse : les enfants de Xénomane2.



J'y ai trouvé pour ma part beaucoup d'intérêt et notamment une critique que je fais mienne sur la littérature de voyage destinée à la jeunesse mais que l'on peut étendre plus généralement à une grande partie du corpus romanesque destiné aux lecteurs adolescents. Il s'agit de caractéristiques souvent fortement prégnantes qui font que pour moi ces ouvrages relèvent le plus souvent d'une "littérature appliquée" (dans le sens que l'on donne aux arts appliqués) plutôt que d'une complète, réelle et libre création littéraire. N'en déplaise à ceux qui voudraient nous faire prendre toute vessie pour une lumineuse lanterne et tout livre jeunesse pour autre chose qu'un simple produit le plus souvent formaté à l'attente du public. Des auteurs, des romans échappent à cette startégie commerciale, certes, mais ils ne sont pas aussi nombreux qu'on pourrait le croire. Et moins présents aujourd'hui sur les rayonnages des libraires et des bibliothèques qu'ils ne le furent hier.

Certes les auteurs s’évertuent à nous emmener Ailleurs, à travers l’imaginaire du déplacement, de l’exotisme et de l’Altérité, mais ce déplacement ne reste «qu’une transition sur laquelle [ils] ne s’attardent pas, un bref effet de rideau de scène pour permettre, comme au théâtre, un changement de décor1. » Car nous l’avons constaté ce sont avant tout des romans destinés aux adolescents, c’est-à-dire qui appliquent des stratégies conventionnelles avérées, dans l’objectif de séduire leur public. Ils jouent la proximité narrative avec le jeune lecteur. Le «bavardage confidentiel » du narrateur est destiné à engager son affectivité. Enfin, la simplicité des personnages, des représentations et l’amusement sont fortement employés. Ce qui importe et va faire la spécificité de ces oeuvres, c’est que le voyage oblige à quitter son environnement familier. Ainsi, nous sommes en présence de héros-voyageurs qui s’éloignent du confort et de l’assurance du cocon familial, pour aller à l’aventure, découvrir le Monde. Le voyage amène vers un Ailleurs, vers l’inconnu. C’est une dimension plus symbolique que géographique, qui est exploitée par les auteurs de ces romans.


notes 1 et 2 FAVARO Patrice, La littérature de voyage pour la jeunesse : les enfants de Xénomane, Thierry Magnier.

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On peut lire ici un extrait de mon essai sur le site du SNUipp-FSU

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