Les unes après les autres, je les vois disparaître
Sans rien pouvoir changer
Brique, ciment, verre ou acier, rien ne résiste
Elles s’évanouissent
Mes librairies
Leurs lumières s’éteignent
En mer, les phares aussi cesseront un jour de briller
Obscurité
Dans ma ville, les Vents du Sud ont cessé de souffler
Nouvelle enseigne au-dessus de la vitrine
Une boutique de fringues appelée
Insane
Insane, je le répète
Il y a peu,
C’était au tour d’Harmunia Mundi
On n’y entendra plus le Chant du Monde
Plus aucun visage, pas une voix
Dans un ailleurs sans nom
Bras articulés, chuintement pneumatiques
Ballets robotisés, chariots, roulement à billes
Drones livreurs
Et se demander
Combien sommes-nous encore à être vivants ?
Lectures à St Gilly en Haute-Savoie