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  • Insane

    Les unes après les autres, je les vois disparaître

    Sans rien pouvoir changer

    Brique, ciment, verre ou acier, rien ne résiste

    Elles s’évanouissent

    Mes librairies

    Leurs lumières s’éteignent

    En mer, les phares aussi cesseront un jour de briller

    Obscurité

    Dans ma ville, les Vents du Sud ont cessé de souffler

    Nouvelle enseigne au-dessus de la vitrine

    Une boutique de fringues appelée

    Insane

    Insane, je le répète

    Il y a peu,

    C’était au tour d’Harmunia Mundi

    On n’y entendra plus le Chant du Monde

    Plus aucun visage, pas une voix

    Dans un ailleurs sans nom

    Bras articulés, chuintement pneumatiques 

    Ballets robotisés, chariots, roulement à billes

    Drones livreurs

    Et se demander

    Combien sommes-nous encore à être vivants ?

     

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    Lectures à St Gilly en Haute-Savoie

     

  • Pas encore sorti... mais déjà une bonne critique!

    Sur Lecteurs.com (ici)

    Tout commence à Paris, par un coup de fil reçu sur le téléphone portable de Ramzi, dans le bar de quartier qu'il aime à fréquenter : le George O'.
    Tout se termine dans les ruines de la capitale, où le George O' n'est plus qu'un lointain souvenir dans l'esprit de « Loup gris ».
    Quatre époques. Quatre récits qui voient la chute du monde qui a transformé Ramzi en « Loup gris », un paria, un rebelle. Un monde, notre monde, chaque jour plus connecté qui se laisse déborder par les cyber outils qu'il génère pour se protéger de ses propres démons.
    Drones, cyborgs, mémoire virtuelle globale. On aimerait pouvoir se rassurer en classant ce recueil de nouvelles dans la catégorie « Science-fiction ».
    Mais cet ouvrage, aussi passionnant qu'inquiétant, n'est-il pas placé sous l'égide du visionnaire George O'. RWELL ?
    On vous aura prévenus !

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  • Lien social

    Très heureux de voir deux de mes titres chroniqués dans un excellent magazine: Lien Social.

     

    le 10 décembre 2015 | Patrice Favaro

    Une frontière

    Comment parler de l’absurdité de la guerre à des adolescents ? Patrice Favaro réussit fort bien à le faire, en nous plongeant dans cette amitié qui relie deux garçons de 13 ans, Sâr et Nôr, que tout rapproche, sauf la religion de leur famille : l’une rend hommage au Soleil et l’autre à la Lune. La partition de leur pays a vu se regrouper les populations au sein de deux nations rivales dont la quête de distinction est proportionnelle à leur profonde similitude : le Souryastan et le Chandrastan. La famille de Nôr a refusé de rejoindre sa communauté d’origine vivant dorénavant de l’autre côté de la frontière, préférant cohabiter en parfaite harmonie avec ses voisins adeptes du Soleil. Quand une tension surgit entre les deux pays, apparaissent toutes les affres du nationalisme et du patriotisme. Les deux enfants, d’abord conquis par cette effervescence qui les sort de leur routine, vont bientôt prendre conscience de l’absurdité de la mystification à laquelle on voudrait les associer. Pour être totalement fictive, la description de ce conflit national n’en renvoie pas moins à des scénarios régulièrement recommencés par une espèce humaine qui ne cesse de s’entretuer pour des futilités insignifiantes, préférant la corruption et l’arbitraire au progrès social, ainsi que la dictature du parti dominant et le culte de la personnalité du dirigeant bien aimé à l’amélioration du niveau de vie de la population.

    http://www.lien-social.com/Une-frontiere

    le 10 décembre 2015 | Patrice Favaro

    Du sable entre tes doigts

     

    Jordan vivait heureux avec ses parents. Un agent véreux a convaincu son père de contracter un crédit immobilier. Les taux d’intérêts ont explosé, obligeant sa famille à vendre sa maison. Ses parents se sont séparés. Il vit aujourd’hui avec sa mère dans une voiture. Ils sont devenus des « vehicular-homeless », ces sans logis véhiculés qui errent de parking en parking. Seul moyen, pour se doucher : s’inscrire dans un club de sport ouvert 24 heures sur 24. Errant de ville en ville, à la recherche d’un travail pour sa mère, Jordan replonge de temps en temps dans son monde d’enfant, au gré des rencontres avec d’autres jeunes.
    Patrice Favaro dépeint la crise des subprimes de façon terrible, sans qu’il n’y ait pourtant rien de morbide ou de déprimant dans ce livre. Juste le quotidien de dizaines de milliers de familles américaines confrontées à la cruauté d’un système social qui n’hésite pas à les broyer sans aucun état d’âme. Mais l’itinéraire de Jordan ne se termine pas dans le désespoir, puisque celui-ci apprend comment ne pas laisser filer le sable que l’on tient entre ses doigts, comme un avenir qui vous échappe : « Il suffit de serrer le poing. »

    http://www.lien-social.com/Du-sable-entre-tes-doigts