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Lien social

Très heureux de voir deux de mes titres chroniqués dans un excellent magazine: Lien Social.

 

le 10 décembre 2015 | Patrice Favaro

Une frontière

Comment parler de l’absurdité de la guerre à des adolescents ? Patrice Favaro réussit fort bien à le faire, en nous plongeant dans cette amitié qui relie deux garçons de 13 ans, Sâr et Nôr, que tout rapproche, sauf la religion de leur famille : l’une rend hommage au Soleil et l’autre à la Lune. La partition de leur pays a vu se regrouper les populations au sein de deux nations rivales dont la quête de distinction est proportionnelle à leur profonde similitude : le Souryastan et le Chandrastan. La famille de Nôr a refusé de rejoindre sa communauté d’origine vivant dorénavant de l’autre côté de la frontière, préférant cohabiter en parfaite harmonie avec ses voisins adeptes du Soleil. Quand une tension surgit entre les deux pays, apparaissent toutes les affres du nationalisme et du patriotisme. Les deux enfants, d’abord conquis par cette effervescence qui les sort de leur routine, vont bientôt prendre conscience de l’absurdité de la mystification à laquelle on voudrait les associer. Pour être totalement fictive, la description de ce conflit national n’en renvoie pas moins à des scénarios régulièrement recommencés par une espèce humaine qui ne cesse de s’entretuer pour des futilités insignifiantes, préférant la corruption et l’arbitraire au progrès social, ainsi que la dictature du parti dominant et le culte de la personnalité du dirigeant bien aimé à l’amélioration du niveau de vie de la population.

http://www.lien-social.com/Une-frontiere

le 10 décembre 2015 | Patrice Favaro

Du sable entre tes doigts

 

Jordan vivait heureux avec ses parents. Un agent véreux a convaincu son père de contracter un crédit immobilier. Les taux d’intérêts ont explosé, obligeant sa famille à vendre sa maison. Ses parents se sont séparés. Il vit aujourd’hui avec sa mère dans une voiture. Ils sont devenus des « vehicular-homeless », ces sans logis véhiculés qui errent de parking en parking. Seul moyen, pour se doucher : s’inscrire dans un club de sport ouvert 24 heures sur 24. Errant de ville en ville, à la recherche d’un travail pour sa mère, Jordan replonge de temps en temps dans son monde d’enfant, au gré des rencontres avec d’autres jeunes.
Patrice Favaro dépeint la crise des subprimes de façon terrible, sans qu’il n’y ait pourtant rien de morbide ou de déprimant dans ce livre. Juste le quotidien de dizaines de milliers de familles américaines confrontées à la cruauté d’un système social qui n’hésite pas à les broyer sans aucun état d’âme. Mais l’itinéraire de Jordan ne se termine pas dans le désespoir, puisque celui-ci apprend comment ne pas laisser filer le sable que l’on tient entre ses doigts, comme un avenir qui vous échappe : « Il suffit de serrer le poing. »

http://www.lien-social.com/Du-sable-entre-tes-doigts

 

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