Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

A propos du plus mal aimé de mes livres...

Mon roman La vérité crue, même s'il a obtenu le prix le plus important du livre jeunesse en Suisse, le prix de la RTS Radio Télévision Suisse en 2014 à Génève, reste le plus mal aimé de mes livres dans l'Hexagone.

 

Alors que je suis si souvent invité à parler de l'un ou l'autre de mes livres dans les classes, les bibliothèques ou à l'occasion des salons du livre... je ne le suis quasiment jamais pour celui-là! Une explication? J'en donnais déjà une sur le site de la RTS dans une interview où je répondais à la question:

 

D’où vous est venue l’idée de ce livre ?

En tant qu'auteur, je dois avouer que j’ai un faible tout particulier pour ce roman, comme un père ou une mère pourrait en avoir pour un enfant qui ne serait pas tout à fait comme les autres. Car c’est bien du thème de la différence que traite principalement La vérité crue. Une différence due tout d’abord au handicap, cette dyspraxie qui encombre mon personnage appelé Jésus dans ses gestes les plus simples. Mais aussi ce qui le met plus encore à l’écart: sa manière de percevoir le monde et tous les êtres vivants non pas comme le ferait le plus grand nombre mais à sa façon, sans tricher, sans faux-semblant, sans hypocrisie. Et c’est cela qui dérange le plus: la vérité toute crue n’est pas toujours bonne à dire… elle met mal à l’aise ceux qui n’ont pas le courage de l’aborder de face. Si mal à l’aise que les réactions méprisantes, sarcastiques, voire violentes, ne tardent pas en général. Essayez donc de dire à table que vous vous refusez à manger les animaux comme le héros de ce roman, par exemple, pour en avoir une petite idée!

Plus d’une fois, j’ai rencontré dans mon parcours d’auteurs des ados qui se refusaient à faire comme les fameux trois singes chinois: le premier ayant les mains devant les yeux, le second se bouchant les oreilles, et le troisième avec une main posée sur la bouche. Je sais le courage qu'il faut à un adolescent pour assumer certaines différences: celle de vivre autrement, celle d’avoir une sensibilité particulière, celle de vouloir respecter la vie sous toutes ses formes. C’est pour témoigner du courage que certains manifestent au quotidien pour suivre leur propre chemin que j’ai écrit La vérité crue. Il y a longtemps, fort longtemps, on pourrait presque dire dans une autre vie, j’ai été de ceux-là. 

laveritecrue06-4.jpg

 

Les commentaires sont fermés.