Une très belle et très complète chronique d'Hélène Dargagnon sur mon roman illustré par Françoise Malaval. C'est sur le site incontournable de Ricochet.
Extrait:
A partir de ce moment précis, le roman d’aventures se transforme en roman d’apprentissage. Dipika prend en effet soudain conscience des nombreuses injustices liées, à la fois, à des mœurs qu’elle juge archaïques et au développement économique actuel, lequel accroît les inégalités entre pauvres et riches.
A ce titre, Patrice Favaro parvient très justement à peindre, à travers les aventures de la jeune fille malicieuse et délurée, cette Inde qui oscille entre modernité et traditions. De nombreuses questions que se pose Dipika émergent donc du récit : pourquoi au sein d’une famille, les filles doivent-elles obéir, alors qu’on accomplit les moindres désirs des garçons ? Pourquoi un père choisit-il l’époux de sa fille ? Le personnage de Dipika gagne de fait en consistance : alors que l’adolescente, tout comme sa tante Rugmini qui lutte pour le droit à l’éducation des jeunes filles et l’égalité entre les hommes-et les femmes, incarne une modernité naissante, elle ne renie pas pour autant les traditions indiennes lesquelles font la richesse artistique du pays. Au contraire : ce sont la passion qu’elle porte au théâtre d’ombres et l’émerveillement que suscite cet art, qui l’incitent à le faire perdurer…à sa façon !
Ce roman apporte au lecteur un regard neuf, et partant beaucoup plus juste, sur l’Inde en ce sens où il met en scène une jeune héroïne moderne et dynamique dont les aventures trépidantes et vraisemblables touchent et révoltent.
Et n'oubliez pas que je dédicacerai ce livre sur le stand des éditions Belin les 8 et 9 juin prochains à Saint-Malo durant le festival Étonnants voyageurs.