"Le droit d'auteur repose sur deux raisonnements complémentaires : le créateur doit pouvoir contrôler l'usage de son œuvre, de manière à prévenir sa déformation ou son exploitation dans des conditions qu'il jugerait dégradantes ; il doit tirer un bénéfice financier de sa création, de manière à pouvoir vivre de son travail sans dépendre matériellement de mécènes intéressés ou d'un quelconque pouvoir religieux ou politique. Le droit d'auteur, en un mot, garantit la liberté morale et matérielle des artistes et des créateurs."
C'est un extrait du très intélligent article de Laurent Joffrin (que je ne goûte guère habituellement) publié dans le Nouvel Obs et à lire ci-dessous
Droit d'auteur : l'infantilisme des pirates du Net
Il semblerait que les tentative pour protéger les droits des créateurs – et leurs revenus – soient supposées battre en brêche les libertés individuelles. Mais c'est bien ainsi qu'on piétine avant tout la première d'entre elles: la liberté d'expression des créateurs et le droit qu'ils ont à disposer de leur oeuvres comme ils l'entendent y compris contre une naturelle rétribution financière (ce qui n'est d'ailleurs pas toujours le cas, loin s'en faut... mes pièces de théatre par exemple peuvent être jouées gratuitement si c'est par des amateurs après m'en avoir demandé l'autorisation).
Le jour où ce droit n'existera bel et bien plus, ce sera alors le temps où seuls les sites prétendument gratuits, mais en fait financés par la pire des pubs, nous serviront la même soupe partout et pour tous... gratuite, la soupe... oui, le pire des brouets, pardonnez-moi, de la merde commerciale !
Un des pros de chez Microsoft je crois a dit sur France Culture il y a quelques jours: SI C'EST GRATUIT, C'EST QU'EN VERITE LE PRODUIT... C'EST TOI!
à méditer avant toute éructation numérique contre ces auteurs qui se croient permis d'exister!