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Premières rencontres avec les apprentis écrivains-voyageurs de l'imaginaire à l'école de la Place de L'Isle-sur-le-Doubs. Le bâtiment lui-même est déjà une invitation à la rêverie.
Et les plus jeunes ont commencé avec Françoise a recruter un équipage afin de se lancer dans l'exploration des mots... lointains. Portraits d'aventuriers et aventurières..
Pendant que je travaille sur le récit de voyage de John de Mandeville (écrit avant 1372, date de la mort de l'auteur), Françoise a commencé le sien dans le domaine de la gravure. L'idée est de s'inspirer des gravures sur bois qui illustrèrent les "mervailles du mounde". Des planches remplies de "mirabiliae" colportées par de vrais et de faux voyageurs et qui vont alimenter des siècles durant les consciences à propos de l'Autre selon un schéma ethnocentré qui reste malheureusement encore en vigueur chez certains cerveaux obtus.
Travail d'étude au crayon de Françoise sur un représentant de ces "humanités monstrueuses" censées habiter au marches du monde connu d'après le récit apocryphe du Roman d'Alexandre le Grand, le faux patenté du Prestre Jehan ou le voyage "en bibliothèque" de John de Mandeville.
Un premier essai de gravure.
"Je ne voyage pas, écrivit quelque part Blaise Cendrars, je réside". Une phrase qui pourrait servir de bannière à notre résidence d'écriture et d'illustration à laquelle Françoise et moi participons à L'Isle-sur-le-Doubs à l'invitation de la Médiathèque départementale et de la ville sus-nommée sur le thème des Voyages immobiles. Nous voilà donc en escale dans ce département. Nous logeons dans un très petit village dont le nom sera tenu secret pour épaissir le mystère... Saurez-vous le percer en reconnaissant son clocher franc-comtois?
On y compte près de cent-soixante-dix personnes et d'autres créatures "vivantes et sensibles" dont voici nos plus proches voisins.
A l'horizon de nos fenêtres, chaque matin, une mer d'herbe traversée par une caravane de voyageuses indolentes...
Il est aussi d'autres habitants, tout aussi vivants, comme cet arbre dans un champ au-dessus de notre gîte qui semble s'être échappé tout droit de la pellicule du Magicien d'Oz... L'aventure est toujours au coin du chemin... pour qui sait l'apercevoir.
